Léna lisait... une phrase attira son attention, elle interpella Hugo.
- Paraît que lorsque le désir n'est plus là, il reste l'amour. T'en penses quoi...ça doit bien exister l'amour et le désir ensemble, non ? Tu vois c'est bien foutu pour la pérennité du couple cette histoire de transformation du désir en amour. J'aime cette idée du désir sacrifié sur l'hôtel de l'amour... (encore une idée de psy songea t-elle...en se référant à son bouquin). Hugo !
_ Oui oui ! ....!!! ??? Hum...Hugo pris au dépourvu.
-Mais toi mon amour tu m'aimes ou tu me désires ? lança t-elle féline.
Elle savait qu'il allait s'empêtrer car elle reniflait bien la semence derrière les mots choisis du mâle, une sorte de danse du ventre bien rôdée pour semer le doute...
- Tu me désires c'est tout ! lui asséna t' elle boudeuse.
Hugo la regarda et soupira. - Mais non, je t'aime ! Voilà !...
Cette réponse l'énerva. Pa assez explicite, trop brève, bref trop rien du tout !
- Ouais... Tu ferais mieux de dire "j'aime le désir que j'ai de toi " ce serait plus clair non ?
Hugo saisit la balle au bond mi narquois. - Ah oui ? tu préférerais que j'en désire une autre ?
- Non, j'ai pas dit ça ! mais je voudrais que tu m'aimes de manière inconditionnelle. Tu sais comme quand on aime et qu'on ne désire plus.
- Oui je vois ! Comme un môme ou un frère. C'est ce que tu veux ?
- Bhein non ! dit -elle toute alanguie sur son transat, le soleil lui chauffait l'esprit autant que le corps. C'est pas difficile ! je veux le désir et l'amour d'après, en même temps.
Hugo se leva. - Tu veux du thé ?
Léna dubitative - Oui merci !
- T'es chieuse Léna ! Puisque je te dis que je t'aime...
- Et toi t'es un mec ! ...
Hugo lui apporta son thé et déposa un bisou dans son cou tout doux. Elle lui prit la main.
- Bon, je crois que tu m'aimes un peu, c'est vrai.
Hugo l'embrassa à nouveau apaisé. L'orage s'éloignait sans bruit laissant place à une bélle embellie.
- Tu me trouves belle ?
Pour tout mot, Hugo l'attira à lui avec l'habileté des sentiments, surfant sur la vague des contradictions de Léna.
Une belle fin d'après midi s'annonçait, le désir d'être aimé...