C’est une tombe blanche
Où nul nom n’est écrit,
L’aveugle secouant ses manches
Y sème des mots interdits
Ce sont pluie de lettres et cendres fines
Où s’égrène la rumeur du temps
Sous tes paupières l’aigue-marine
Cille un dernier testament
Ce sont paroles légères
Où la foi s’ensorcelle
Quand flirte la bayadère
Au tango des balancelles
C’est une tombe noire
Où nulle amie ne gît
L’aveugle a gravé l’espoir
Sur le cœur de la nuit.