Miettes de poésie
la poudreuse est dans le ciel
que la lumière ensorcelle
balayée de gris… le bleu vague
par les verrous flottés
ainsi va la vie en horizon couvert
et l’amour sculpte dans le cœur
la beauté qu’il n’a pas
perce
la crainte qu’il ne se désagrège
en divine poussière.
*
par la fente de la nuit
un rêve vient migrer
vers le nid des souvenirs
du bord du ciel où il pérégrine
comme une longue étole vive
du néant je l’attire à moi
et j’étoffe ma vie d’un éther
safrané au parfum de terre
*
je suis fatiguée
quelque chose doit naître
qu’il me faut chercher
ne mot disons ni devoir ni falloir
ne laissons rien paraître
la naissance d’un poème
est comme un matin radieux
l’inattendu
d’un jour de plus
qui vient effranger
les mailles de la vie
*