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Cape noire, gants noirs, lunettes fumées,
La solitude a ses fiertés,
Elle danse sous la nuit étoilée,
Se cache pour les longues journées;
La solitude fausse l'amitié
Par trop peur d'à nouveau aimer !
La solitude elle fait son nid
Au creux des coeurs par trop meurtris;
La solitude n'a pas d'ami
Car les amis n'ont rien compris,
Car quant bien même tu souris,
C'est tout au fond que tu écris !
La solitude vous ensorcèle
Elle ne vous laisse point de "parcelle";
Elle tire, étire toutes les ficelles,
Elle vous retire la moindre échelle
Pour partager la balancelle
Avec les gueux, avec les belles !
La solitude à double tour,
Ferme les portes aux alentours,
Eloigne tous les troubadours;
Elle peut faire peur même aux vautours !
Mais elle noircit les plus beaux jours
Ne dessinant tout qu'en faux-jours !
La solitude ma démente !
A fait de moi telle une plante
Qui se nourrit et s'en contente,
Au d'ssus d'la vie en parapente
Je vole, je glisse en valse lente,
J'ai même pas peur si je me plante,
Je te suivrai "ma belle infante !"