Lorsque la Nuit calfeutre mes carences
Les heures oublient leurs crispations futiles
Et je ne saigne plus mes fureurs imbéciles
Cherchant dans le sommeil l’apaisement des sens
Chut…j’abandonne dans l’ombre les cauchemars diurnes
Je veux marcher en rêve sur les traces d’un faune
Equilibre et douceur borderont mon alcôve
Sous le voile me caresse un tremblement de lune
Un rai de lumière tendre a effleuré ma bouche
Un rêve me rappelle à l’ancienne fusion
Alors mon corps se tend sous un songe-frisson
Et vibre au rythme lent du spectre qui me touche
Sous mes paupières pulse un fleuve d’or
J’accueille sur mes lèvres sa lame déferlante
Qui vient noyer ma voix en vagues gémissantes
La chute est infinie, l’abîme multicolore.