(Oui, j'aime plomber l'ambiance)
La nuit efface
Le souffle pur
De notre trace
Dans mon futur.
Je laisse le vent sage
M'emmener dans ses bras
Et j'oublie ce visage
Que je croyais à moi.
Même si nos dernières chasses
Sont finies, je suis presque sûre
Que seront piégées dans les nasses
Ces mots qui toujours te rassurent.
Mais rappelle-toi ce simple passage
Joué sur ce piano par dix jolis doigts
En un soupir fut oubliée ma rage
Par un arpège partit mon émoi.
Ma peur, désarmée par ton sourire, trépasse
Mais la voilà revenir, plus forte et plus mûre
En la voyant assiéger mes doutes, se casse
Ce dernier lien, à l'oubli jeté en pâture.
J'ai cru en notre amour, en tes mirages
J'ai oublié les "Comment ?" et les "Pourquoi ?"
Sans comprendre qu'un futur sans nuage
N'est possible qu'avec les meilleurs choix.
Je découvre, qui me terrasse
Une douleur qui me torture
Me voici juste une carcasse
Je sens mon coeur qui se fissure.
Là, je tourne la page
Et qu'importent mes droits
Tu m'as crue bien volage
Sans écouter ma voix.
Je dis en face
Sans mot, sans mur
A ceux qui passent
L'amour est dur.
Inspiré des "Djinns" de Victor Hugo,
Le 11/10/2012