Un moineau craintif se sauve
L’automne a revêtu sa tenue fauve
Les feuilles mortes se chamaillent entre elles
Poussées par la bise, s’affrontent à la course
Jouant à être la première en tête, la plus belle.
Le soleil brille fièrement, des nuages à ses trousses
Quelques promeneurs, de bourrasques bousculés
N’ont rien perdu du spectacle des jupes relevées
Des passantes houspillées de coups de vent coquins
Sous l’œil ahuri d’écoliers ployant sous leurs bouquins.
La nature résignée et offerte à la loi des saisons
Prépare doucement de l’hiver la traditionnelle invitation.