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 L'Immortel (6)

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Karoloth
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Karoloth

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MessageSujet: L'Immortel (6)   L'Immortel (6) EmptySam 24 Nov - 13:08



______________________________L'Immortel_____________(6)


Comme il ne savait plus quelle direction suivre ayant atteint son objectif initial, le levant, il décida de suivre la côte en s’éloignant de la région des glaces. À nouveau, il traversa d’innombrables pays et, au fil de ses errances, rencontra d’innombrables humains tous plus différents les uns des autres, autant par leur apparence que dans la façon qu'ils avaient d’aborder le monde secret. Avide de tout voir, Lui ne se lassait jamais des choses nouvelles qu’il lui était donné de découvrir. Ni les paysages changeants, ni les animaux extraordinaires qui les habitaient, ni les plantes merveilleuses aux lumineuses couleurs, ni les peuples savants ne comblaient sa soif de tout connaître. Un jour, alors qu’il s’était éloigné de la côte et qu’il s’était enfoncé dans les terres, il aperçut dans le lointain de si hautes montagnes que leurs pics se perdaient dans le ciel. Il gravit celle qui lui parut la plus élevée de toutes et lorsqu’il fut tout en haut, il observa le monde dans l’espoir de le découvrir dans sa totalité, mais tout ce qu’il put voir sous la voute bleue du ciel fut une mer de nuages sans fin d’où surgissaient de loin en loin des sommets de blanc immaculé. Le monde était encore plus grand qu’il ne l’avait imaginé jusque-là et cachait sa véritable nature sous les nuages.
Lui poursuivit son chemin, traversa des jungles épaisses, de vastes déserts sous un soleil toujours plus fort. Et, un jour, il arriva dans une région où régnait en maître l’astre rayonnant. Ici, les hommes vivaient au pays des lions puissants et ne ressemblaient à aucun de ceux qu’il avait vus jusqu’alors. Ils avaient la couleur du bois que la braise abandonne. Il en connut beaucoup et partout fut reçu comme une divinité de la nature. Puis, le temps passant, il atteignit l’extrême limite australe de ces terres brûlantes. Alors, comme l’océan lui interdisait de continuer plus avant, il décida de repartir vers le couchant en suivant la côte. Son périple dura encore des siècles, le temps n’avait plus d’importance. Il traversa encore des savanes, des jungles, des déserts, des bras de mer. Puis, un jour il redécouvrit le froid et la neige et beaucoup plus tard encore, sans l’avoir prémédité, il revint dans son pays.
Il ne le reconnut pas tout d’abord. Tout avait tellement changé pendant le temps qu’il s’était absenté. Seules les trois collines sous la protection desquelles il vivait lorsqu’il était enfant lui dirent qu’il était bien de retour chez lui. Même la langue que parlaient les hommes de la région s’était transformée. Elle demeurait la même avec pourtant quelque chose de différent dans son chant. Les mots ressemblaient à ceux qu’il utilisait autrefois, mais ils ne possédaient pas toujours un sens identique et Lui avait du mal à s’exprimer avec netteté, si bien que tout le monde le prenait pour un étranger. Ce qu’il était devenu. Il devait bien se l’avouer. La façon dont vivaient les gens à présent aussi était différente. Ils ne couraient plus après le gibier, ils tendaient des pièges et quand venait le temps des plus beaux jours, ils traçaient des traits dans la terre pour y semer des graines. Ils ne s’abritaient plus non plus sous des tentures de peaux, ils construisaient des huttes en pierres et en bois. Et surtout, ils se réunissaient en grand nombre, s’amassaient dans des villes protégées de remparts de terre. Le monde était devenu riche et guerrier. Lui ne se sentait plus à sa place dans cet endroit alors il poursuivit son chemin. D’autres siècles encore s’écoulèrent et partout dans le monde les hommes imprimèrent leur marque. Bientôt, ils furent si nombreux qu’il devint difficile dans bien des endroits de se déplacer sans apercevoir au moins l’un d’eux chaque jour. Des routes apparurent, Lui y voyait des chariots roulants tirés par des bœufs, des chevaux menés par des hommes, des femmes, des enfants, dans une cohue grandissante. Les guerres étaient terribles, de plus en plus destructives, et les morts bientôt ne se contèrent plus. Lui passait parfois au milieu d’une foule de cadavres puants et éventrés sans pour autant parvenir à ressentir une seule émotion. Ni la haine, ni le dégoût, ni la tristesse ne venaient agiter ses pensées. Il ne faisait plus partie de cette masse humaine à l’appétit vorace.


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lutece
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MessageSujet: Re: L'Immortel (6)   L'Immortel (6) EmptyDim 25 Nov - 13:00

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L'Immortel (6)

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