Une carcasse de cendre étire sa langueur,
Ses doigts autrefois chers peinent à gratter la terre,
Fouillant dans le sol lourd les traces d’un mystère
-quand le ciel froid a pétrifié les heures
Mes lèvres sont serrées sur d’idiotes prières
Je tiens mes paupières closes au moyen de longs clous
Que sont folie, absence, philtres mortels et doux
Masques rongés empêchant la lumière
Une muraille grise barre l’horizon triste
Je me suis endormie et j’entends sur le seuil
Les palabres avides que murmurent égoïstes
Les asticots dévorant le cercueil.