C'est le désert des sentiments,
Tu ne ressens plus rien vraiment,
Tu perds toute notion du temps
Et tu marches le nez au vent...
C'est le désert des sentiments,
Tu ne sens plus ton coeur battant,
S'il coulent des larmes, tu n'sais comment ?
Tu voudrais bien sourire pourtant !
C'est le désert des sentiments,
Tu manges, tu bois au goût absent !
Tu gagnes, tu perds : peu important...
Tu es imper, tout déperlant.
C'est le désert des sentiments,
T'as plus d'envie, tu vas « devant ! »,
Passé...Futur...Juste le présent
Et au présent, seconde seul'ment !
C'est le désert des sentiments,
Tu passes très vite, rien ne t'attend
Ne pensez pas, c'est pas « semblant »
Perdu le goût, le nez néant !
C'est le désert des sentiments,
Tu vis mais tu vas seulement ,
Tu tournes les pages à très grand vent!
Qu'est que tu veux ? Plus rien, je n'mens !
C'est le déert des sentiments,
T'es prêt à partir maintenant,
Pour n'importe où s'il fait bon temps ;
Tu veux jeter tous les avants
Que tu as semés à tous vents !
Tu veux des ailleurs avenants,
De longs silences au jour fuyant...
Mains dans les poches, marcher longtemps,
Contre la montre, vivre sans temps...
Dans tes pensées tu prends ton temps,
Tu ne vois rien et rien n'entends...
Personne, que le souffle du vent.
Tu n'es plus las, tu es absent,
Puis tu t'arrêtes sur un vieux banc
Et tu écris jusqu'au couchant...
Un café froid, tes mots cherchant,
Puis tu te perds dans le néant,
Tu n'es pas seul, juste rêvant,
A travers mots te promenant !