ça renifle, ça chiale, ça vomit, ça s’émeut s'indigne et sexe prime, changer les serrures et masquer la pourriture, toucher le fond parce que ce n'est pas si facile de plomber l'instinct de survie, toucher le fond parce que là j'ai pied, parce que là plus de marée, loin des faux airs qui m'abimes, peut-être prendre racines, ou alors m'exiler dans vos nouveaux charter pour pédés, les paroles prêchées, sociétés immaculées, rêver d'être vivant, le combat de la chaire sous la peau distendue mais pour l'âme jamais de mue que cet unique corps qui pue, lambine et s'obstine à ramper, à tracer juste parce qu'encore quelques dents plantées, des tas de merde à charrier, des cadavres à déterrer, à bout de doigts décharnés, la mère s'en fout,enfante hémophile, la détresse subtile, s'écoule futile dans les artères, too heavy to carry but the ground will dry everything and worms take you, des hivers entiers encore à se geler, fallait payer la facture, remettre une couche de peinture, ne pas rester dans le noir à bouffer du cafard, chien de la chambre froide, qui l'air de rien aboie pour que l'écho lui réponde, les yeux crevés d'avoir trop cherché la lumière, au moins il se sentira moins seul, aussi bien que nulle part ailleurs, peut importe les linceuls, les peaux tannées et les pluies à venir, le premier ou le dernier soupir, pas de porte pour sortir, pas d'issues pour s'enfuir et revenir, pas de périscope pour voir arriver les statuts du passé, des vers uniques locataires pour chemin salutaire, insondable nature inhumaine sur le charnier te promène, mais tu n'auras pas ma peau, il ne reste que des os.