Oh ma perle secrète, oh mon amande douce,
Dans l'antre de ton jour je dépose ma nuit
Et ni le divin soleil ni la lune rousse
N'ont de tes yeux vermeils l'envoutante magie.
Sur le mont des miracles, au creux de l'arbre saint,
Lorsque tes lèvres fluides capturent ma bouche orante,
Ton souffle de velours s'engouffre en mon sein
Accordant nos respirs en une harmonie lente.
Et sur l'horizon vert du printemps à venir
Je sculpte le cristal de ta chair qui se mire,
ô mon aimée, le zéphyr balayant les monts
Essaime ton parfum exhalé par mon ventre,
Et les anges se rient et se plaisent à entendre
Le sourire des étoiles murmurant ton prénom.