Mésaventures en vacances - (2eme partie)

en rappel de nos 15/20 ans pour certains.

Audrey pour la première fois, alors qu’elle n’avait pas encore fêté ses 16 ans passait des vacances, sans ses parents. Elle n’oublierait certainement pas, toutes les nouvelles impressions, qu’à cette occasion, elle avait eues. Elle appréciait leur présence, mais il était plaisant pour elle de se sentir devenir adulte. La liberté – toute relative – qu’elle éprouva durant cet été là, resterait pour elle un évènement marquant. Bien qu’elle rencontra quelques péripéties.


A Juan les Pins, l’équipe devenue mixte, se réunissait en toutes occasions. L’élément masculin revenait quelquefois, avec ce que l’on appelle des « pièces rapportées ». Hannah et les autres, au début tentaient d’être aimables et de copiner avec les conquêtes, mais très vite elles arrêtèrent, car celles-ci défilaient si rapidement, qu’il était impossible de lier connaissance. En fait, les canailles, revenaient toujours vers leurs amies de l’été et se plaisaient à leur conter par le menu, leurs bonnes fortunes. Parfois, en les écoutant, et même s’esclaffant elles sentaient bien que quelque part, elles trahissaient la cause féminine. Mais bon, ce n’était pas des saintes, et tant qu’ils ne dépassaient pas certaines bornes, elles étaient volontiers leurs complices. (La vérité aurait bien été travestie, pour faire plus joli,... mais!!)


Quand à la relation d’Audrey avec David, cela ne posait plus de problème à la jeune fille. Il devint même un peu timide devant elle. Ce qui était une posture inhabituelle pour ce jeune homme plutôt exubérant. De temps en temps, tout de même, il la titillait et ne semblait satisfait que lorsque qu’elle le mouchait d’une réplique cinglante. Il s’amusait alors, comme un idiot ayant réussi un exploit. Elle ne le détestait pas, mais il l’agaçait. Ils finirent par discuter cordialement, seulement quand à l’occasion ils découvrirent que tous les deux étaient fans absolus du King, Elvis.


Cependant même là, il réussi à l’irriter en disant :


- Moi, j’aime Elvis, comme j’aimerais une femme !


Quelle imbécillité ! S’était dit Audrey qui pourtant adorait le chanteur. Mais Elvis pour elle, était complètement asexué – elle ne fantasmait pas sur lui, mais lui vouait une telle admiration, qu’il était sur un piédestal, intouchable ! Donc penser à lui pour…. Non complètement stupide !


De plus David avait laissé paraître un défaut qu’Audrey trouvait complètement rédhibitoire. Il était très douillet et pour un oui ou un non on l’entendait couiner….Beau chevalier, en effet !

Un jour, elle étrennait une paire de chaussures à talons pointus, qu’elle avait eu le droit de s’acheter pour les vacances. C’est vrai, elle était plutôt maladroite avec… mais tout de même….Quand perdant son équilibre elle s’était rattrapée à David en lui écrasant,... son pied à lui, avec son talon,... elle ne l’avait pas fait exprès ! Hou…, à quelles grimaces et plaintes elle n’a pas eu droit. Il a boitillé pendant une semaine au moins. Audrey était sure qu’il en rajoutait pour qu’elle se sente confuse !


Les vacances cependant s’écoulaient dans une bonne ambiance. Elles étaient joliment bronzées, portaient de jolies toilettes – étaient bien coiffées, grâce à Romain, un des deux adolescents qu'elles avaient accueillis. Il donnait une dernière touche aux chevelures les plus rebelles.


Voilà qu’un soir en rentrant dans la villa - ou un petit matin, c’est selon - Rolande, leur fit une confidence : Elle avoua qu’elle était amoureuse de Julien, Un « pote » de la bande. Elle avait bien caché ses sentiments car personne ne s’en était douté. Et probablement l’intéressé encore moins, car, celui-là, c’était vraiment le coureur personnifié. Il était pour ainsi dire chaque jour au bras d’une jouvencelle différente. Elles furent un moment accablées se demandant comment résoudre cette affaire. La jeune fille fut pressée de questions pour savoir, si elle avait remarqué une certaine attitude de Julien envers elle etc. etc.


Soudain Audrey eut une idée !


- Et si on organisait un dîner ici, sur la terrasse ?


Oui, et alors ? Audrey expliqua qu’il fallait présenter le dîner comme ayant été tout préparé et cuisiné des blanches mains de Rolande. Qu’il fallait favoriser le rapprochement des deux jeunes gens, en les mettant côte à côte à table, des petites allusions et… Il n’y avait rien de plus à en dire, on verrait !


L’idée ne parût pas bonne pour régler le problème de Rolande, mais par contre il fut décidé que d’inviter toute l’équipe pour un dîner, n’était pas idiot, qu’il fallait le faire, et pourquoi pas en même temps, manigancer un petit peu, en faveur de l’énamourée.
L’invitation fut lancée. Ils devaient se retrouver une tablée de treize personnes. Bien sûr, cela fit un froid, mais Romain proposa d’amener une petite copine à lui. Bien, quatorze personnes à nourrir en vacances, ce n’est pas rien ! Il fallait tous se mettre à l’ouvrage. L’ironie, c’est que Rolande justement, était vraiment nulle pour cuisiner, elle devait regarder faire et retenir pour bien expliquer les recettes au cas où…
Il fallait aussi, faire une maison impeccable. Ce qui fut judicieux, parce qu’il y avait du laisser-aller.


Tout était pratiquement prêt, les filles se faisaient jolies. Dans une heure de temps, ils allaient tous être là. Tout à coup, dans la maison, on entendit ces cris :


- Ho la la,- ho la la,- ho la la… !


C’était Judith, complètement bouleversée, les mains sur ses joues. Et pourquoi ?....Les toilettes étaient bouchée ! Oui, bouchées ! La cuve était pleine jusqu’en haut, et ce n’était pas appétissant. Vraiment la catastrophe ! Les adolescents les rassurèrent. Ils descendirent en ville acheter un produit mais malgré leur diligence n’arrivèrent qu’un quart d’heure avant les « festivités ».


- Pourvu qu’ils n’arrivent pas en avance répétait tout le monde !


En dépit du produit et de tous les efforts, les tentatives ne faisaient qu’aggraver la situation .On laissa tomber, en priant le ciel, que personne n’ait de besoins. Ce qui était une gageure !



Tout le monde s’installa sur la véranda.
Rolande comme par hasard, près de Julien. L’air était doux, Les parfums de la nature étaient comme accentués. Et le soir tombait…Le soir tombait ? Oui, on commençait à ne plus y voir clair même, et il n’y avait rien pour éclairer la loggia. Elles avaient complètement oublié l’éclairage !
Des bougies ? Folie ! Avec le petit vent frais qui arrivait, c’était provoquer un incendie !


C’est Julien lui-même qui eut l’idée de placer leurs deux voitures de façon à ce que les phares allumés projettent leurs lumières sur la terrasse. Il n’a pas dû comprendre le déluge de compliments qu’il reçu… étant l’homme à séduire, tout le monde y allait…de sa petite flatterie !


Il y eut de leur part des félicitations qu’en bonnes amies on orientait vers Rolande. Et Julien, ma foi, devait être de ceux dont la reconnaissance du ventre, n’était pas absente, ni ingrate car il avait l’air d’être en osmose avec la prétendue hôtesse.


Mais c’était trop beau pour durer. En effet, Les garçons avaient prévenus qu’ils ne dédaignaient pas la nourriture épicée. Et il faut dire qu’elles n’avaient pas eu la main légère. Personne ne s’en était plaint d’ailleurs. A part qui ???


Oui David, la chochotte !


Des couinements, comme à son habitude – et puisque personne ne l’écoutait, il se leva et parti se réfugier dans sa voiture comme un malheureux. Et alors quoi ? Tout le monde regarda Audrey, lui faisant signe de le rejoindre. Mais mince ! Pourquoi elle ? C’était une véritable catastrophe qui lui était tombée dessus ce Mec ! Elle n’était pas sa petite copine ! Pourquoi elle ? Elle était sensée bien recevoir, elle obtempéra donc à « l’injonction » générale.


Dans la voiture, elle se força à être un petit peu compréhensive et l’écouta. Il lui dit en gémissant et en joignant le geste à la parole :
- tu comprends d’abord ça m’a brûlé la bouche, ensuite la gorge, après la poitrine…
Le voyant venir, elle répliqua vite, affolée :


- Stop, pas question que cela descende plus bas, nos toilettes sont bouchées !


Oui d’accord, il l’a trouvée un peu méchante, mais voilà que Monsieur, justement avait besoin ! Tétanisées les hôtesses le laissèrent faire, sans rien dire.


Et la suite c’est que cela a été justement Julien qui s’est proposé pour résoudre la situation (vraiment bien ce garçon, finalement) Rolande l’a accompagné dans ses œuvres. Ils ont pu dans les toilettes se complimenter réciproquement.
Et ils ont fini toutes les vacances ensemble.


suite...

Intéressant, intéressant. J'ai hâte de lire la suite et fin

Ton écrit me ramène bien des années en arrière quand j'étais partie avec mon petit vélo de facteur dans le train au camping à la côte d'azur. Une bouffée de souvenirs m'envahit en te lisant.

C'est charmant, l'on s'y verrait. Il souffle sur ce récit un vent de liberté juvénile bien agréable.

Dark,

Merci de ton passage

Lutèce,

Merci :" Souvenirs, souvenirs"

Lol Karoloth - Juvénile est bien le mot. et nostalgie s'associe avec.