Evelyne* Poète
Messages : 414 Date d'inscription : 01/04/2013 Localisation : En rêve
| Sujet: Les Premières Vacances Comme Une Grande -Episode 3/3 Mar 16 Avr - 15:45 | |
| "Une troisième partie à cette anecdote ; Pourquoi pas ? Pour mon plaisir déjà ! Et parce que : « On n'a pas tous les jours 20 ans "La saison était particulièrement belle. Durant tout le séjour, la météo ne fut pas capricieuse, et les courants furent toujours paisibles, avec juste ce qu’il fallait de vagues. Audrey, savourait de pouvoir se baigner, presque sans discontinuer durant les heures passées à la plage. Heureusement, elle s’était trouvé comme compagnons de jeux, de jeunes enfants. Du moins eux, jouissaient de la mer autant qu’elle. Les autres, soit craignaient de se mouiller les cheveux, soit, préféraient lézarder au soleil. D’ailleurs, une fois, rentrées à la villa, quand elles évaluaient leur bronzage, elles ne comprenaient pas pourquoi, Audrey était nettement plus bronzée. Les trois sœurs avaient hérité de leur père des tâches de rousseur, mais alors que les deux plus grandes avaient des incarnations blondes, diaphanes, Audrey, comme sa mère, était d’un teint de brune, mais au teint assez clair. Christine et Rolande avaient des peaux plus mates.
Les jeunes hommes se baignaient de temps en temps, mais vite fait… et retournaient à des occupations nettement plus opportunes pour eux. David s’était hasardé à rester, dans l’eau avec elle, mais il fût vite envoyé bouler – C’est vrai, il était vraiment exaspérant : Attention, son brushing,... attention son pied,... attention ses yeux et mille autre choses…. Ah vraiment, il avait de l’imagination pour se faire remarquer et provoquer l’hilarité…. Chez les autres ! Pour ce qui la concernait, elle le trouvait plutôt maniéré et manquant de virilité.
Avec les véhicules des garçons, ils partirent quelques journées visiter les alentours. Entre autres, ils se déplacèrent aux manufactures de Vallauris, pour la production des magnifiques poteries. Dans la même journée, ils allèrent dans la Chapelle du Château Pour y admirer les œuvres de Picasso : "La Guerre et la Paix". Ils aimèrent aussi particulièrement Saint Paul de Vence, ce village « de belles pierre » avec ses remparts, et dont on dit qu’il a la forme d’un bateau. Sans oublier de voir les galeries d’art et de s’enquérir de toutes les personnalités prestigieuses qui apprécièrent ce lieu.
Nos deux amoureuses, Christine avec Daniel, - Rolande avec Julien vivaient des moments romantiques. Du moins, pour elles, ils accordaient beaucoup plus d’attention et de respect, qu’ils en avaient octroyé aux jeunes filles qui avaient traversé leur « panorama » telles des météorites. Hannah, s’était éloignée de son petit ami pour ces vacances, et elle était toujours à la recherche d’un téléphone, soit dans les cafés, échoppes, ou alors des cabines. D’ailleurs, quand elle rentrait dans ces petits réduits et que ses amies l’attendaient sous le soleil accablant, il leur paraissait, qu’elle discutait durant des siècles. Quand à Judith, plus aucun garçon n’osait l’approcher : Elle avait proclamé d’office, pratiquement à la criée, qu’elle était là pour faire attention à sa sœur. Point ! Ce qu’elle faisait d’ailleurs scrupuleusement. Heureusement, Audrey ne s’en formalisait pas et jouissait plutôt de sa sollicitude, et il faut bien le dire, par moment, elle en profitait et se laissait chouchouter.
Justement Judith, devint amie avec une jolie brunette, Arlette .Celle-ci sortait avec un grand rouquin, G., Il faisait partie du Groupe humoristique « Les Clochards ». Elle apprit qu’Audrey était une grande admiratrice du King et qu’elle faisait déjà parti d’un fan club, eh bien justement,…Elle connaissait un garçon qui interprétait Elvis, à la perfection. Dans son registre vocal personnel, il venait de gagner le Festival de la Rose d’Or, à Antibes. Elle promit de le présenter à Audrey qui en était toute excitée.
Ce fut un jour mémorable pour Audrey, D.V. le chanteur, était vraiment très beau, d’une gentillesse et d’une modestie qui la séduisit. Elle se demandait, comment avec autant d’atouts, il pouvait rester aussi simple, accessible, à la limite : timide. Il vint à quelques unes de leurs soirées, spécialement pour chanter Elvis, car lui aussi en était vraiment admiratif. Ce qui le rapprocha beaucoup d’Audrey. Ils échangèrent leurs coordonnées et il s’engagea auprès de la jeune fille. Rentrés à Paris, promis, il lui ferait connaître toutes les personnes et toutes les cérémonies vouées à Elvis, qui était encore vivant, en ces années là. Pour peu de temps, hélas ! Bien entendu, David, qui aurait du être extasié comme les autres, faisait le difficile et trouvait matière à plaisanter de l’humilité du musicien. Par moment, Audrey avait envie de l’étrangler. Elle devait se contenter de lui balancer quelques réparties. Ce qui malheureusement lui donnait encore matière à s’égayer, en prenant, comme toujours les autres à témoin :
- Et un auditoire, pour le clown !! S’exclamait-elle.
Arlette était donc souvent avec eux, et comme elle fréquentait quelques célébrités, elle les présentait pour le plus grand plaisir de tous. C’est ainsi qu’un jour, elle vint avec un monsieur, un véritable adulte déjà, qui jeta son dévolu sur Audrey. Et, bien que physiquement, il ne fût pas son genre, elle se laissait pour ainsi dire « corrompre ». Mais oui ! C’était un journaliste, spécialisé, dans des revues de Rock, et concernant Elvis, il était intarissable. Il avait des dossiers et une documentation incroyables. A l’entendre, il avait encore en sa possession des milliers d’autres éléments, photos, films disques, des originaux, etc.…. Difficile pour Audrey de rester de marbre, vous pensez bien !!
Mais ici, cette personne dont le nom était B.J. fut immédiatement antipathique aux deux grandes sœurs qui se montrèrent fort désagréables avec lui Toutes les deux, faisaient front, contre tous les appâts qu’il lançait en direction d’Audrey et se montraient même méchantes – ce qui aurait du énerver leur jeune sœur, qui aimait à prouver son indépendance nouvelle. Mais non, la situation la faisait sourire discrètement. Peut-être qu’en réalité, elle ne tenait pas à s’engager de quelque manière, avec cet homme, aussi attirants fussent ses arguments. Pourtant, quand il eut la finesse de se retirer, elle leur fit (pour la forme…il fallait bien), une petite scène. Elle était, au fond, bien soulagée, mais elle leur réclama, la mine morose, la raison de leur comportement et en cœur, elles répondirent :
- Mais ça ne va pas, il est bien trop vieux !!
Le jugement était définitif : B.J… trop vieux ! Elle protesta. Il valait mieux, le faire. Il ne fallait pas que cela devienne une habitude. Elle soupira, comme si décidément on la maltraitait.
Vinrent les derniers jours des vacances, et comme les départs allaient être échelonnés. Ils convinrent de faire une soirée mémorable, tant que tous étaient encore présents. Pour cela ils réservèrent dans un restaurant qu’ils connaissaient bien et où ils savaient qu’ils pourraient organiser à leur guise cette cérémonie d’adieux provisoires (ils se l’étaient promis).
Ils arrivèrent par groupe…. Ils furent tous là. Mais il en manquait un. Pas utile de préciser qui ! Mince, il fallait prendre un deuxième apéritif, parce que le bouffon, n’arrivait toujours pas. Ce qui bien sur a fait rire presque tout le monde :
- Ah ce David, il n’en rate pas une ! Entendait-on !
Il avait vraiment de braves amis. Notre héroïne, les trouvaient bien trop cléments. Il fini par arriver, alors que l’on songeait à une troisième boisson,…mais… !... pas tout seul ! Accompagnée d’une très jolie fille (fausse blonde, tout de même) ! Audrey en avala son coconut de travers… Ce qui l’énervait, c’était que cette fille mesurait au moins 1m74 (allez 1m75). Elle qui se trouvait petite avec 10 bons cms en moins. En plus elle était avec des ballerines Repetto, les fameuses de Brigitte Bardot, dans les années 1969 ; La marque qu’affectionnait, en version homme, Gainsbourg ! Ces chaussures recommençaient à être en vogue justement. Ce n’était pas tant la marque, qui était importante pour Audrey. C’était le fait, que les plus grandes avaient la possibilité de délaisser les harassants talons hauts pour les sorties, alors qu’il fallait que, elle, se juche sur des trucs, et qu’elle détestait ça !
- Mais il est fou, pourquoi, il a choisi une perche ! murmura- t’elle à l’oreille de Christine. - Lui qui n’est pas grand !
Bizarrement, Christine ne sut quoi lui répondre. Elle lui sembla gênée. Mais… ! En plus, il n’y avait pas qu’elle qui était embarrassée ! Elle perçu un malaise, dans toute l’assemblée. On aurait pu entendre une mouche voler. Puis le bruit repris, ce fut les accolades, l’installation du couple. Il fallait trouver une chaise pour « l’étrangère »et le repas commença.
Et Audrey se rendit compte que tout le monde était aux petits soins pour sa personne. Elle comprit soudain qu’ils s’inquiétaient tous pour elle. Elle failli éclater de rire. Quoi, ils ne s’imaginent tout de même pas… ! Mais si ! C’est apparemment ce qu’ils avaient en tête. Pour le coup, elle se sentit vraiment affectée. Encore une fois, ce malappris, la mettait dans une galère, alors qu’elle n’était vraiment pas intéressée par lui. Oui,… ça l’avait agacée un instant qu’il arrive ainsi, avec une donzelle, aux antipodes de son genre à elle. Alors que pendant tout le séjour, elle n’arrivait pas à se dépêtrer de lui. Toujours à ses basques ! Mais ce fut furtif. C’est l’impasse où elle se trouvait maintenant, avec ce rien de commisération qu’elle entrevoyait chez les autres. Et encore une fois, à ses dépens !!
Tout à coup, alors qu’elle regardait, boudeuse, vers la porte… Elle vit le journaliste… installé au bar en grande discussion avec un homme, Eh… c’était une personnalité qu’elle voyait souvent à la télévision en plus ! Alors, elle commença à chercher délibérément le regard de B.J. et justement il l’a vit. Alors vous pensez avec les prunelles racoleuses et le sourire avenant qu’elle lui adressait, il ne cessa à son tour de la dévisager avec connivence. Elle savait bien qu’elle agissait comme une gourgandine – mais à la guerre, comme à la guerre ! Ses sœurs avaient compris la manœuvre et elle eut un flot d’attendrissements pour elles – car elles la laissait faire et se tenaient coites. Oh… Elle se serait bien levée les enlacer et les embrasser, comme ça, dans l’emballement ! Les deux compères du bar comprirent, qu’elle les attendait à table. Ils vinrent donc…et tout le reste de la soirée, Tous étaient fascinés par ces deux « autorités » Ils avaient des maquettes pour une émission qu’ils préparaient pour le petit écran et c’est avec Audrey qu’ils en discutaient sérieusement. Il faut dire, Que ces deux Messieurs ont été admirables et délicats. Ils n’ont pas mis longtemps à comprendre ce qu’Audrey tramait. Et ils sont rentrés allègrement dans la « combine ». Quand la soirée s’est terminée, et que les estivants ont pris congé pour la dernière fois – Il paraissait évident pour tous, qu’elle était devenue très proche de J.B. En fait, les deux larrons partirent les derniers, hilares et réjouis, d’avoir joué le jeu. Deux chevaliers, vraiment !
Alors ces Vacances ?
Audrey en a retiré « trois trésors ».
1 – L’amour entre les sœurs, s’est enrichi d’une complicité jamais démentie. 2 – D.V. le chanteur est à ce jour, encore son meilleurs ami. Il a tenu toutes ses promesses et des milliers d’autres. Le summum : Elle a même passé des soirées « bœuf » - avec Carl Perkins - une autre, avec les musiciens d’Elvis et ses chanteuses. Fa – bu- leux ! 3 – Elle a décidé, une fois pour toutes, qu’elle avait décidément de la chance. Quoi qu’il arrive, il y aura toujours, pour elle, des lendemains qui chantent…..
FIN |
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