Que mon chant, désormais, soit une monodie,
(l’obscur tympan du Temps en tremblera toujours),
et pour toi seule enfin – s’il faut que je le die,
je réserve le plus secret de mon amour.
Si tu pouvais m’aimer, je serais libre et fort,
et ne pourrait plus rien, pour m’atteindre, la Mort :
déjà, à t’adorer, je sens ma vie plus dense,
et mon cœur, aérien, prendre un envol immense.
extrait de L'Amour Adoration /Nancy/1980
avec un portrait de l'auteur, par François Ehrhart