Comme des nuages noirs sur le désert,
Un bourgeon vert sur de secs ramages,
Comme un passage au dessus des enfers,
Un frisson d’air sur une peau en nage,
Je viens te dire les mots de lumières,
Récoltés dans mes rêves et mes espoirs,
Je tiens à rafraîchir ton atmosphère,
Apporter à tes lèvres un peu de nectar.
Comme un voilage qui se soulève
Enlève le doute sur ton doux visage,
Comme un virage qui s’achève
Mène ta route sur un nouveau paysage,
Je veux prendre ta main si frêle,
Jeter au loin ton glaive et ta rage,
Entendre le bruissement de tes ailes,
Que tu t’élèves au dessus du feuillage.
Comme un rivage qui se révèle,
Au matin d’un long voyage,
Comme une plage aussi belle,
Qu’on croirait un mirage,
Je désire donner à ton regard
Les couleurs d’un fabuleux présage,
Faire fuir tes pires cauchemars
Que les douleurs quittent ton sillage.
Comme le courage fait du couard
Un homme valeureux face à l’outrage,
Comme le sage fait face au pouvoir
Le plus odieux par un simple message,
Je désire être, dans ta vie, une aurore,
Ton support fait d’un précieux alliage,
Entre sourire et défie aux maux du sort,
Faire éclore, en tes yeux, milles images.
Comme un page protégeant tes trésors,
Luttant jusqu’à la mort contre de vils mages,
Comme les rouages du temps sont essor,
En détournant par un encore son aiguillage,
Puisque ton charme est la raison de ma suite,
Que j’abrite la saison de ta moire,
Puisque tes larmes sont mon eau bénite,
Et que je ressuscite les sons de l’espoir,
Je veux que mon souffle soit ton avenir,
Mes soupirs sur ta peau, une caresse de désir,
Que mes vœux redoublent ta foi dans le devenir,
Car j’aspire à ce que mes mots soient ta mire.
Allover 2007