cela sert il vraiment à quelque chose toute cette dégoulinade de sentiments, senti-ment gerber son coeur pour se le faire bouffer, déchiqueter comme un simple morceau de barback infâme, rougis par la honte et l'abandon
ne vaut il mieux pas se laisser porter par la froide mais douce et impassible dureté de l'âme celle qui n'exprime plus rien
tel un séraphin de pierre qui surveille ces cons de cadavres dans les cimetières, orduriers sacs de plastiques noirs sur un trottoir trop froid pour laisser couler le plaisir d’être là, ou pas …! Quel plaisir en réalité peut-on en tirer d’être à nouveau abandonné ?? Marcher encore et encore jusqu’à l’épuisement, plus de sentiments plus de ressentiments, plus rien juste la plénitude du vide, l’apaisement du rien, fantôme parmi les zombie errant sans émotions, flotte une mélodie un air de déjà vu pour ne jamais être surpris, pour ne connaître que l’incessante scène de fin !! Celle ou tu ne meurt même pas, mais elle, elle pleure d’être dans ses bras, parce qu’ils sont moins froid que ton coeur à toi, parce qu’ils sont plus doux que tes yeux à toi, parce que toi tu la hantera, parce que toi tu as su la porter, mais lui ne sait que l’aimer, alors ne sert plus à rien de rester juste errer, voir si un jour tu retrouvera dans un pays lointain un semblant de sourire, une infime partie d’un toi beaucoup trop loin, beaucoup trop mort, fuyant, te fuyant parce que même lui a peur de toi, de ce vide de se froid