Un doigt de liberté,
pour son goût âpre,
un peu de solitude,
dont l’amertume colorera l’ensemble,
ici et là quelques fruits de saison,
et quelques fleurs du milieu de l’hiver,
ajoutez-y deux ou trois joies infimes,
comme une lettre où se lit la tendresse,
ou bien l’oiseau, qui passe dans le ciel,
servez
au fond d’un verre givré par le silence,
et laissez battre votre cœur sans méfiance.
Extrait de La Solitude de l'Aube /Nancy/1981
avec un portrait de l'auteur par Daniel Bassetti