Artémis chez les grecs, Diane chez les romains
La divinité faite femme hante les sinistres bars.
Si vous croisez sa route, poursuivez votre chemin
Sa flèche meurtrière est plus puissante qu'un dard.

Je la sens venir de loin, cette femme mythique,
Suave, elle aguiche le mâle de ses belles paroles.
Son savoir est immense et son pouvoir maléfique,
De ses yeux de biche, de ses doigts, elle vous frôle.

Elle attrape dans ses filets, telle mante religieuse
Les coeurs meurtris, les corps avides de caresses.
Diane se joue de vos sentiments, l'habile menteuse
Et, au dernier moment se défile, cruelle maîtresse

Après avoir planté sa flèche : elle est chasseresse,
Disparaît dans la nuit, comme elle venue, fière
D'avoir gardé sa virginité en semant la tristesse,
Se délectant de votre détresse en son coeur de pierre.