Papier crayon contre violence
Et la pensée comme une alliée,
Gribouiller noir, combler l'absence
Et méditer, trouver un sens.

On voudrait croire
Et préserver la flamme
Garder l'espoir comme un guide
Mais c'est le froid celui qui gagne.

Qu'est-ce que mentir ?
Serait-ce un jeu,
Une inconscience sans enjeu,
Ou bien du "je" la fioriture ?
Où est le toi s'il est sans "je" ?
Juste un morceau de songe ?

Dis moi, vers où tu fuis,
Quel est ton sens sans repère,
Où est la chance si tu te perds
Ou si tu suis ton ennemi ?

La peur en toi fait sa tanière
Et toi tu la bordes en son lit,
Tu es geôlière de tes délits
Et prisonnière.

Je veux t'aider,
Tu vis coupable ou menacée,
Tu te retranches du vivable,
Et moi je ne suis pas ce jeu,
Chacun de nous est "je".

Le vide avide ronge
Nait la douleur de toi sans "je",
De "je" sans toi.

Demain ce seul sera ma route,
Moi claudiquant, toi incomplète
Et nos émois seront de doute.

Peut-être étais tu le bonheur
Celui qui brûle en fétu.
Aujourd'hui, toi tu t'es tue,
Et moi je marche sans ailleurs.



© Copyright Merle Bleu

...Même en marchant sans "ailleurs" on finit par arriver quelque part. Au détour d'un chemin, d'un virage, en sortant de la forêt sombre, obscure, le soleil finit par reparaître.
Bise amicale
Lutèce

Une partition savamment jouée sur l'air de la séparation...

Le jeu entre : je/il ou elle - peut faire mal.
surtout si l'on ne désire pas qu'il se termine.
Mais l'important est de vivre, et le "jeu en vaut la chandelle".

Dans ce jeu, on peut essayer d'être le héros qui sauve. Il faut les bonnes cartes - les rebattre si nécessaire, avant que d'abandonner, le joueur en face en plein désarroi aussi.

:00201:

Evelyne* a écrit:

Le jeu entre : je/il ou elle - peut faire mal.
surtout si l'on ne désire pas qu'il se termine.
Mais l'important est de vivre, et le "jeu en vaut la chandelle".

Dans ce jeu, on peut essayer d'être le héros qui sauve. Il faut les bonnes cartes - les rebattre si nécessaire, avant que d'abandonner, le joueur en face en plein désarroi aussi.

:00201:

Non Evelyne*, loin de moi la volonté de prendre la place du sauveur...Le bon chemin est ailleurs, dans la conscience que chacun devrait avoir de son "je", le seul qui puisse faire le bon choix car on ne choisit par pour ou malgré l'autre. L'histoire n'est pas encore écrite, elle peut encore rebondir dans ses prochains chapitres.

Bises

Pierre

Serial Trublion a écrit:

Une partition savamment jouée sur l'air de la séparation...

Merci Serial

Si seulement il s'agissait d'un jeu...

lutece a écrit:

...Même en marchant sans "ailleurs" on finit par arriver quelque part. Au détour d'un chemin, d'un virage, en sortant de la forêt sombre, obscure, le soleil finit par reparaître.
Bise amicale
Lutèce

Sauf si l'on a pas vraiment envie d'un ailleurs...

Bises Lutèce