Le fleuve déroule son long ruban
Flot jaune charriant son lot de débris
Et mon passé, tracé sombre qui me suit
Laisse deviner le flux de mes déboires sans pain blanc
Des trombes d’eau ont baigné mes souvenirs
Ma joie et mon enthousiasme délavés
L’espoir et la rage, de métal m’ont forgé
Ma foi et ma volonté ont affronté le pire
J’ai quelquefois croisé la tendresse
Au détour d’un chemin baigné d’accalmie
Mais ce n’était, je crois, qu’un court répit
Mes aventures ont préféré l’affrontement à la caresse
Et le fleuve déroule son flot ambré
Et mon âme avide de douceur
Réclame le dû de son dur labeur
Il n’est pas aisé d’être confronté à son passé.