Une main sur la pierre, une autre sur la branche
Le regard sur la mer et le coeur trop étanche
La mémoire se perd et la brume est trop blanche
Quand la journée se terre, oubliant tous les anges.
Une main sur cet arbre et, doigts et paume à plat,
Suivant d'un oeil de marbre ce si rugueux bois,
Je sens le froid du sabre s'enfoncer en moi
Tel un rappel macabre, un vif mea culpa.
Une main qui regrette et s'en veut en silence
Le remords qui s'entête à dérober nos chances
Aujourd'hui je suis prête à quitter mon errance
Pour suivre notre quête et revoir notre enfance.