Le caramel
Le caramel dégouline
Sur le mur jauni de la cuisine.
Il s’écoule et il rutile
Comme l’or fondu au creux d'une sébile.
Goutte à goutte, il s’éparpille,
Tache le sol, façonne de petites billes.
Le caramel se répand,
Fait une flaque dorée pareille au sang.
Elle s’étale et elle capture,
Dans son piège gluant, une créature.
Un fol insecte se débat.
Vient la mort quand on ne l’attend pas.
Le caramel froid se fige.
En tombe d’ambre translucide, il s’érige.
Il durcit et il enrobe
La proie sucrée, captive d’un lisse lobe.
Survient un épilogue
Sans attrait pour l’auteur-nécrologue.
D.R.K
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