La pure incandescence d’un puissant renouveau
A programmé mon âme au grand embrasement
Possédé par les dieux, je porte le flambeau
Traversé par la flamme d’un divin emportement
Impossible de fuir cette lourde mission
Qui fait du messager un acteur immédiat
Dont la teneur du verbe déchaîne les passions
Construisant un sauveur ou symbolique paria.
Immolé par le feu de mon âpre missive
Transcendé par l’élan d’un désespoir ancien
Je déclame le drame à la forme passive
Éveillant les ardeurs et la soif d’un peuple béotien
C’est ainsi que se forge le destin du poète
Habitué à lancer sa parole aux grands vents
À la moindre étincelle qu’un violent souffle fouette
Il se trouve enflammé, porté au firmament.