Laissé pour compte, naufragé de la vie
S’accroche péniblement à son radeau
Les éléments se déchainent et se rient
De sa trop lourde peine, de ses sanglots
Une pieuvre impitoyable et folle
L’emprisonne de ses appendices
Lentement, cette lourde camisole
L’entraîne vers le fond, les abysses
Ballotté sur la mer des sarcasmes
Tandis qu’au loin clignote un phare
Surgi du néant de ses fantasmes
Comme une faible lueur dans le noir
Le monstre peu à peu lâche son emprise
Le frêle esquif doucement vient s’échouer
Peut-être va-t-il trouver cette terre promise
Comme un paradis pour tous les naufragés