Je n’aime pas lorsqu’en ma poésie, les vers se terrent
Lorsque dans la vie je prends tout à l’envers
Je me sens maladroit, aux sentences délétères
Poète déguisé en un rhéteur pervers
Je dois alors nager pour regagner la rive
Retrouver mes amours, ma faconde et ma muse
Faire la guerre au destin qui d’allégresse me prive
En quête d’un ilot, du cri des oiseaux, des rires qui m’amusent.
La joie ne se donne pas, il faut la cultiver
Dans le champ de l’espoir je sèmerai la foi
En guerre contre le sort, l’enfer j’irai braver
Repoussant la tristesse, conjurant mon effroi.
Malgré les matins sombres
Les nuits de pleine lune en fuite de sommeil
Je chanterai encore pour faire fuir les ombres
Pour retrouver la force dans son puissant éveil.