Comme un long fleuve de tendresse rythmé
La musique s’écoule et caresse ma peine
Contrebasse et violon d’un écho concerté
Saluent le saxophone, à son entrée en scène
Bercé par le roulis de batterie bien nourrie
Mon cœur vogue transporté de ferveur musicale
Célébrant goulûment l’intense cérémonie
Comme on va à l’office, je prépare le bal.
Une voix mélodieuse mariant basses et aigües
Déroule sa mélopée entre plainte et révolte
Réveille de vieux émois aux souffrances repues
Préparant la moisson, de nos ouïes la récolte.
Les trompettes délivrent une indicible extase
Il pleut du réconfort sur les âmes enfiévrées
Que jamais ne s’arrêtent ce flot et son emphase
Par une vague acoustique, je veux être emporté.