Une futile phrase a percé la bulle du silence
Il est vrai, on le dit que le silence est d’or
Lorsque paisible, au creux de la quiétude il dort
Et que le temps s’étire, insondable instance.
Du profond recueillement les moments sont précieux
Tout autant qu’ils inspirent l’aversion et la crainte
Aux amateurs avides de stimuli envieux
Redoutant de subir du grand vide l’étreinte.
Limpide comme un lac sous un paisible ciel
Il reflète impassible le secret de notre être
Et nous livre l’image ou du miel ou du fiel
Peu importe les couleurs, vues de cette fenêtre
La rugueuse et vile nudité de l’âme déplaît
Ouvrant de l’orgueil la cuisante brûlure d’une plaie.