Il est des mots qui sont écrits
Au travers les pages blanches
Reflets d'un paradis contrit
Mémoire que l'on épanche
Un carnet garant de l'âme
Refermé au printemps venu
La dernière flamme
De cet hiver tant attendu
Elle, l'ombre invisible
On cherche sans une crainte
Sa compagnie crédible
Son amitié sans feinte
Toujours elle voguera
Dans ces noires eaux profondes
Toujours elle fuiera
Dans tous ces recoins du monde
Sa douce main si lointaine
Son regard comme offrande
Un coeur qui devient si terne
J'écris ces viles amendes
Les lettres si ailgnées
Les phrases telles une croix
Un texte comme un pamphlet
Qu'on lit non sans cruel émoi
Elle jette un dernier regard
Je croise ses yeux fermés
Elle termine l'histoire
Par la plume je la vivrai.