Marée d'illusions
Les fins embruns couvrent ma triste colère
Sous ce vent froid d'Est, reposé à terre
J'assemble en grains la fuite de ma pensée
Qu'un fort mistral emporte au vent mauvais
La mouette se rit du désarroi découvert
Elle entoure de son aile l'état disert
Son triste cri pourfend l'océan de vagues
Qui sans relâche revient, revient et nargue
La mélodie du coeur s'égare au ressac
Elle sonne et résonne au gré des flaques
Et ses reflets brillants parsèment la plage
Langueurs amères, mémoire d'images
Les souvenirs s'égrènent à la marée
L'avenir est un chêne après l'été
De son essence perdue il ne croit plus
Demain, l'écume blanche je ne verrai plus
Que la blanche mer emporte ces noirs desseins...