A l’assaut du mur hérissé d’idées reçues
Je me dresse, innocent armé de frêles requêtes
Sans les chiens de ma chienne je garde ma vertu
Révolution me porte et je chante à tue-tête
J’ai rêvé bien souvent de refaire le monde
Bousculant la morale et tous les bien pensants
prodiguant invectives et pamphlets à la ronde
Voulant créer un homme conscient et repentant
Exalté, habité, impudique enflammé
Je consume mon âme en violentes démesures
Verbe haut, je semble par la folie bien hanté
D’ivresse en furie, de mon image je n’ai cure
Intimement convaincu de la beauté profonde
Qui, à portée de main, échappe à tout le monde.