L’automne m’a caressé de sa fraîcheur précoce
M’a serré tendrement dans ses bras de feuilles mortes
A dénudé ses arbres pour que je m’y adosse
Étalé des dorures sur le pas de sa porte
Pour consoler mon âme des embruns et du blâme
Partager ses sanglots de brume et de crachin
Me conter les histoires que le grand vent déclame
Afin que je m’endorme, le front calme et serein.
Sa tendresse pourpre et or m’a tant réconforté
Que ma peine, tout aise, s’est soudain envolée
Me laissant fier et fort, à l’abri du malaise.
Il me chantonne encore son refrain qui apaise
Lorsque les nuits d’été ne sont que souvenirs
Et que l’hiver naissant efface les sourires.