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 William Buttler Yeats

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AuteurMessage
Damona Morrigan
Fondatrice d'Alchemypoètes
Damona Morrigan

Messages : 4544
Date d'inscription : 06/11/2010
Localisation : Dans la cabane de la sorcière blanche sur l'île d'Emeraude

William Buttler Yeats Empty
MessageSujet: William Buttler Yeats   William Buttler Yeats EmptyVen 27 Jan - 20:23

Poème en anglais traduit en français.
Ne manquez pas la version en chanson de Loreena McKennitt en fin de texte.


The Stolen Child (1889)
W.B. Yeats


Where dips the rocky highland
Of Sleuth Wood in the lake,
There lies a leafy island
Where flapping herons wake
The drowsy water-rats;
There we’ve hid our faery vats,
Full of berries
And of reddest stolen cherries.
Come away, O human child!
To the waters and the wild
With a faery, hand in hand,
For the world’s more full of weeping than you can understand.

Where the wave of moonlight glosses
The dim grey sands with light,
Far off by furthest Rosses
We foot it all the night,
Weaving olden dances
Mingling hands and mingling glances
Till the moon has taken flight;
To and fro we leap
And chase the frothy bubbles,
While the world is full of troubles
And anxious in its sleep.
Come away, O human child!
To the waters and the wild
With a faery, hand in hand,
For the world’s more full of weeping than you can understand.

Where the wandering water gushes
From the hills above Glen-Car,
In pools among the rushes
That scarce could bathe a star,
We seek for slumbering trout
And whispering in their ears
Give them unquiet dreams;
Leaning softly out
From ferns that drop their tears
Over the young streams.
Come away, O human child!
To the waters and the wild
With a faery, hand in hand,
For the world’s more full of weeping than you can understand.

Away with us he’s going,
The solemn-eyed:
He’ll hear no more the lowing
Of the calves on the warm hillside
Or the kettle on the hob
Sing peace into his breast,
Or see the brown mice bob
Round and round the oatmeal-chest.
For he comes, the human child,
To the waters and the wild
With a faery, hand in hand,
For the world’s more full of weeping than he can understand.

Traduction :

L'enfant volé (1889)
W. B. Yeats


Où plonge le plateau rocheux
De "Sleuth Wood" dans le lac,
Là se trouve une île verdoyante
Où les hérons battants se réveillent
Les rats d'eau somnolent ;
Là nous avons caché nos cuves féeriques,
Pleines de baies
Et des cerises volées les plus rouges.
Viens, ô enfant humain !
Vers les eaux et la nature
Avec une fée, main dans la main,
Car le monde est plus rempli de pleurs que tu ne peux comprendre.

Où la vague du clair de lune brille
Les sables gris sombres avec la lumière,
Loin par les roses les plus éloignées
On marche toute la nuit,
Tissant des danses anciennes
Mains mêlées et regards mêlés
Jusqu'à ce que la lune ait pris son envol;
Nous sautons d'avant en arrière
Et chasser les bulles mousseuses,
Alors que le monde est plein d'ennuis
Et anxieux dans son sommeil.
Viens, ô enfant humain !
Vers les eaux et la nature
Avec une fée, main dans la main,
Car le monde est plus rempli de pleurs que tu ne peux comprendre.

Où l'eau vagabonde jaillit
Des collines au-dessus de "Glen-Car",
Dans les piscines parmi les joncs
Qu'à peine pourrait baigner une étoile,
Nous cherchons des truites endormies
Et chuchotant à leurs oreilles
Nous leur donnons des rêves inquiets ;
Se penchant doucement
Des fougères qui laissent tomber leurs larmes
Sur les jeunes ruisseaux.
Viens, ô enfant humain !
Vers les eaux et la nature
Avec une fée, main dans la main,
Car le monde est plus rempli de pleurs que tu ne peux comprendre.

Il s'en va avec nous,
Les yeux solennels :
Il n'entendra plus le mugissement
Des veaux sur le coteau chaud
Ou la bouilloire sur la plaque de cuisson
Chanter la paix dans sa poitrine,
Ou voir les sauts des souris brunes
Tourner et tourner le coffre de flocons d'avoine.
Car il vient, l'enfant humain,
Vers les eaux et la nature
Avec une fée, main dans la main,
Car le monde est plus rempli de pleurs que tu ne peux comprendre.




Loreena McKennit "The stollen child" live à Alhambra en 2007

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