Avant toi, je n'avais que le vent,
Le vent pour me parler, me pousser,
Souffler sur la braise des sentiments,
Enivrer mon âme en liberté
De ton parfum encore étranger.
Avant toi, je n'avais que la terre,
La terre pour me porter, rassurer
Mes pas, marcher, faire fuir les chimères,
Te créer dans l'argile des pensées,
Dans mon coeur fermé, de solitaire.
Avant toi, je n'avais que le ciel,
Le ciel pour rêver, t'imaginer,
M'envoler très haut à tire-d'ailes,
Chercher au fond de la voie lactée
Une raison essentielle d'exister.
Avant toi, je n'avais que la mer,
La mer et ses flots pour me noyer,
Me submerger des jours, des nuits entières
Pour glaner au fond l'or en poussière ;
Espérer un jour t'y rencontrer.
Depuis toi, je n'ai vraiment que toi,
Toi qui remplaces la terre, l'eau, le vent,
Le soleil, la pluie, le firmament,
Toi que je cherchais dans ces émois,
Sur la terre, et dans tout l'univers...