Tu m'inspires la mer, moi qui aime la dureté
De la montagne, avec son cœur inaccessible,
Sa vérité abrupte et ses lois inflexibles,
Ses pentes douces, puis vertigineuses, de toute beauté,
Ses arides chemins de croix menant à l'azur...
Mais toi, tu m'inspires la mer, dans ses doux murmures,
Dans le ressac des désirs mourants en soupirs
Sur une plage de rêve, de sable fin qui s'étire ;
Dans ses abysses insondables, aphones, en apnée
De bonheur, où le temps, d'extase, s'est arrêté.
Tu m'inspires des bateaux aux paisibles sillages,
Des aurores irisées dans l'infini du ciel,
Des marées de douceur, de quiétude spirituelle,
Des vagues où les algues de nos cœurs s'entremêlent,
Un océan d'amour submergeant mon rivage.