Je ne pense pas vous avoir jamais parlé d’Almonzo. Pourtant , il est au centre de mes préoccupations en ce moment. Vous allez me dire que je n’ai vraiment pas autre chose à faire que de m’encombrer d’un ami pareil ! Mais bon, c’est comme ça.
Il est arrivé un beau jour de mars l’année dernière, et, il semblait se plaire chez moi. Tout le printemps et tout l’été, il avait l’air si heureux et je lui parlais doucement , lui n’était pas très loquace.
Il adorait se prélasser au soleil, même que quelquefois je craignais qu’il ne prenne un coup de chaud. Mais non, il était dans son élément.
Tout a changé brusquement à l’arrivée des premiers frimas. Je lui ai interdit de sortir. J’essayais de lui apporter le plus de confort possible. Mais, lentement, je voyais bien qu’il dépérissait et, cela quoique je fasse. J’ai essayé de le booster avec un savant cocktail de vitamines, mais rien n’y faisait. J’ai tout essayé, la douceur, la fermeté, sans résultat.
J’ai donc décider tout bonnement de l’ignorer, lui prodiguant un minimum de soins, tout en gardant constamment un œil inquiet sur lui.
Et voilà qu’au retour du soleil, je lui est permis de sortir, pensant qu’en fait sa nourriture il l’a puisait au dehors. Quelle ne fut pas ma surprise de le voir reprendre vie, retrouver de belles couleurs.
Au final, un citronnier c’est comme un être humain, il ne faut pas l’étouffer.
Almonzo voulait juste respirer au grand air et se laisser caresser par les doux rayons de ce soleil printanier, en toute liberté…