[Ceci est mon premier essai entant que nouvelle ! J’espère m’améliorer dans mon futur… Bonne lecture à tous !]

La Marionnette

Je vais vous raconter un conte, des biens plus étranges. Mais pour cela nous avons besoins d’une marionnette qui jouera le rôle de l’héroïne de cette histoire, vous voulez bien ? Ma marionnette a les cheveux roux et bouclés, la peau pâle et bleutée, ses yeux son verts et glacials, son corps lui est maigrichon, et son habit est un simple chemisier blanc. Maintenant que nous avons le corps, trouvons lui un nom. Nous allons l’appeler June. Il nous faut aussi l’endroit où se passe l’histoire, pourquoi pas dans une salle de bain ? Bien, il ne nous reste plus qu’à donner vie à ma marionnette… Faisons-là bouger, comme fait ceux qui ont le pouvoir de les contrôler ! Et pour finir, commençons son histoire au creux de l’action, et non pas par « il était une fois ».

Après avoir fermé délicatement la fenêtre ainsi que le volet en bois, June se tenait debout, dans la salle de bain devenue totalement noire… seule. De ses mains sèches et abîmées, elle se déshabilla doucement, et le plus délicatement possible, en ôtant sa chemise de nuit blanche, qui tomba lentement sur le carrelage en damier noir et blanc. Elle tâtonna contre le mur pour essayer de trouver l’interrupteur et une fraction de seconde plus tard, les lumières blanches illuminèrent la pièce, pour laisser apparaître la jeune demoiselle pâle, entièrement dénudée. Elle tendit alors sa main, qui vint se poser contre le miroir, et contempla ainsi son reflet qui s’était dessiné en face d’elle, droit dans ses yeux couleur émeraude. Elle n’aimait pas du tout se regarder. Son corps était bien trop maigre, ses cheveux roux étaient abîmés et trop longs, ses veines, beaucoup trop grosses ! Un instant plus tard, June baissa directement son regard, et son bras tomba aussitôt le long de son corps, exactement comme lorsque que les pantins ne sont plus manié par le marionnettiste. Après tout, les humains sont comme ces poupées après une représentation théâtrale… Des chaires qui ne vivent que pour mourir, à rester dans l’ombre et bientôt devenir plus qu’un simple souvenir. Nous ne sommes que de simple pion, contrôlé par Dieu, de simples pièces sur un échiquier blanc et noir. Peut-être que ce que je viens de dire vous fait un peu peur, mais pas à June. Elle est habituée maintenant, à vivre dans l’ombre des personnes. Vous savez, aujourd’hui ça lui est bien égal qu’on se moque d’elle, ou encore qu’on la persécute. Elle pense que c’est sa punition, et qu’elle le mérite bien. Et puis les bleus finiront par disparaître un jour.

La jeune fille se retourna et s’avança vers la rustique baignoire blanche, puis ouvrit les robinets dorés l’un après l’autre, pour laisser couler l’eau tout doucement. Elle s’agenouilla, coucha sa tête contre le bord de la baignoire et la regardai se remplir, tout en plongeant sa main droite dans l’eau et faire des mouvements très doux, toujours dans le même sens. Un cours instant après, elle sortit sa main de l’eau, la fit glissait sur ses petits seins, et regardait attentivement la trace de l’eau se dessiner sur son corps, toujours de la même expression, une expression vide… . Sa main continue à tracer son chemin jusqu’à arriver à son ventre. June dessina un trait autour de son nombril, ce qui la chatouillait un peu, mais pas plus que cela. Puis elle descendit plus bas pour arriver à son sexe, qu’elle caressa violement en écartant un peu ses jambes. Elle se caressait comme cela pendant un moment, jusqu’à ce que la baignoire déborda enfin. « C’est le moment » pensait-elle. Notre héroïne se leva puis elle referma les deux robinets dorés. Il y’avait une flaque d’eau par terre, mais ce n’était pas bien grave, car l’eau est naturellement transparente, elle ne laisse pas de trace. Elle ouvrit le tiroir du meuble noir qui se situe directement à côté du lavabo blanc, et en sortit une paire de ciseaux grises. La jeune fille, se regardait à nouveau dans le miroir, avant de jeter à son reflet un regard sombre et non rassurant. Elle présenta la paire de ciseaux, rassembla toute sa tignasse rousse vers le côté droit. Et sans aucune hésitation elle coupa ses cheveux, ses biens beaux cheveux roux et bouclés. Voilà, ils ne sont plus trop longs maintenant. June laissa tomber les ciseaux gris sur le carrelage blanc et noir recouverts par des mèches de cheveux roux. Devant le miroir, elle se regarda de nouveau, un petit sourire se dessina sur son visage fin. Elle jeta un œil à son corps, il est beaucoup trop maigre ! Cette fois-ci, la jeune demoiselle prit le sachet qui se trouvait à côté du lavabo blanc. Et vu que vous êtes des personnes bien trop curieuses, je vais vous dire ce que contient ce mystérieux sachet. Procédons par énumération : des pâtisseries, des bonbons, des chocolats… . Mais vous allez me dire, qu’est-ce que ces petites gourmandises font dans une salle de bain ? N’oubliez pas, vous êtes dans un conte, toute imagination est possible. L’adolescente s’assit sur le sol et commença par les manger doucement, un par un, et finit ensuite par les gober. Elle mangea comme un enfant de bas âge, en se mettant du chocolat partout sur sa figure et ses doigts. Comme ça… Son corps, son joli corps, ne sera plus trop maigre. Elle jeta à nouveau un regard vers le miroir, et cette fois-ci, s’y décrocha un sourire narquois. Elle se releva, plongea sa tête dans la baignoire pour se laver la figure et rincer ses doigts collants, pour ainsi retrouver son visage inexpressif. La jeune fille regardait ensuite ses bras… Evidement, des veines bleutées sont tracées sur sa peau pâle. Elle admira son reflet dans le miroir, avant de s’en approchait. June caressa le miroir, et lui parla : « miroir, miroir… qui est la plus belle ? Le reflet de mon âme, ou bien moi-même ? ». Elle ferma les yeux et prit une légère inspiration, avant de les rouvrir et de chercher dans le placard au-dessus du lavabo blanc une lame de rasoir grise bien tranchante… . Sans crainte, sans aucune hésitation et sans la moindre peine, elle enfonça la lame de rasoir dans l’une de ses veines de sa main droite, et traça le chemin de sa vie tout entière, sa vie bercé dans le rouge, le noir, le blanc et le gris. Les larmes de sang jaillissent d’abord doucement, puis énormément de son poignet. Elle s’ouvrit son deuxième poignet, bientôt on ne voyait plus que la couleur rouge. Les veines se vider petit à petit, l’une après l’autre, recouvrant les mèches de cheveux rouges, le carrelage en damier blanc et noir, et le gris des ciseaux. June tailla ses veines, ses veines bien trop grosses… . Avec le peu de force qui lui restait, elle se leva, regarda encore une fois le miroir, et lui fait un sourire réconfortant… Son reflet lui sourit aussi… Elle entra dans la baignoire, coula sa tête sous l’eau, et ferma les yeux. L’eau était devenue rouge, le blanc avait entièrement disparu. Et moi je viens de mettre fin à la vie de mon amie la marionnette, la plus belle des marionnettes. J’ai aussi mit un terme à son histoire, donc à ce conte, vous comprenez maintenant ce qu’on peut devenir, quand une personne contrôle votre vie, une marionnette qui vit sans âme et qui est à vos ordres. Repose en paix petite marionnette, tu as bien assez souffert comme cela de mes mains.

Et maintenant le tout est de savoir à qui on s'identifie dans cette histoire...
J'avoue que ça m'a glacée d'effroi ! C'est fort, bravo à toi !

Un superbe conte qui se rapproche tant de la réalité. J'aime ta plume talentueuse! Merci de ce partage

Quelle histoire, elle fait froid dans le dos ! Tu en as combien des marionnettes?

Waaahh, bravo, bravo ! Je ne passerais plus dans ma salle de bain aujourd'hui ;P. Quel talent, j'ai encore peur !