Vois-tu,
Les champs de blé onduler au vent,
La peau bleutée des lacs se rider,
Le vol des oies sauvages au printemps
Au-dessus des grands pics enneigés,
Les lumières des grandes villes s'embraser...
Entends-tu,
Les rossignols, qui chantent jour et nuit
Sur les branches des cerisiers fleuris,
Le pas de l'Homme écorcher la Terre
Et en vider le cœur de ses serres.
Sens-tu,
L'onde éternelle frémir dans nos cœurs,
Sa vibration soyeuse et profonde,
Émise par notre amour... Sa chaleur,
L'approche de l'intemporel bonheur,
Qui habite dans les entrailles du monde.