Pas une seconde à perdre
Roswell Incident
Avant de débuter cette histoire, je tiens à revenir sur ce qui s’est « réellement » passé aux
alentours de la ville de Roswell en 1947, cette affaire fut sans doute la plus grande et la plus
mystérieuse histoire sur les extraterrestres de touts les temps, car mon histoire n’est qu’une
fiction et la plupart des évènements dans ma nouvelle sont faux, cependant les personnages
énoncés ont vraiment existés, je vais donc en premier lieux vous raconter la véritable histoire
de Roswell, objectivement, et sans les « modifications temporelles » qu’ont effectués mes
héros sur cette affaire…
Mercredi 2 juillet 1947 à 21h50 : un violent orage s’abat sur le désert du nouveau
Mexique, près de la ville de Roswell. Le berger William « mac » Brazel et le fils de ses
voisins, Dee Proctor entendent soudain une explosion, Brazel conclue que la déflagration s’est
produite à proximité de son ranch
Jeudi 3 juillet : En promenant ses chèvres, aux premières heures du matin, Dee
Proctor et William Brazel découvrent dans le champ de celui-ci des débris d’une chose qu’ils
ne peuvent identifier. Surpris par l’aspect de ses débris, ils en collectent quelques un
et partent les montrer au parents de Dee.
En début de soirée, de retour dans son ranch, Brazel trouve sur le site des débris un morceau plus gros qui mesure à peu de chose près trois mètres de diamètre, il le range dans un abri proche des débris…
Dimanche 6 juillet : Brazel arrive dans sa camionnette chargée de débris provenant de son champ. Il les montre au shérif de la ville, Georges Wilcox, celui-ci avertit la base militaire de Roswell, au téléphone, il est en contact avec le major Jesse Marcel, qui viendra quelques heures plus tard pour examiner les débris, arrivé sur les lieux, il considère que l’avis de son colonel est nécessaire, Marcel retourne à la base le prévenir. Wilcox recevra un deuxième appel, celui de Franck Joyce, un journaliste de KGFL, la radio locale, qui l’appelle en quête de nouvelles… Arrivé à la base, Marcel prévient le colonel Blanchard qui vient avec l’équipe nécessaire pour ramener des débris à la base, il avertit ensuite différentes bases d’Amérique ce sur ce qui se passe à Roswell. Les débris sont envoyés à Washington puis réexpédiés dans l’Ohio pour l’identification. Jesse Marcel et le capitaine Sheridan Cavitt accompagnent Brazel sur le lieu du crash. Cavitt examine les débris et il est convaincu qu’il est présence de quelque chose d’inconnu… Cavitt et Marcel passeront la nuit chez William Brazel avant de retourner le lendemain sur le site.
Lundi 7 juillet : Brazel est interviewé au domicile de Walt Whitmore, le propriétaire de KGFL, au sujet de l’affaire.
Mardi 8 juillet : Le colonel Blanchard ordonne au major Edwin Casley d’encercler le périmètre du crash en plaçant des postes de garde sur les routes accédant au champs de Brazel. A 9h30, il dicte un communiqué de presse à l’officier des relations publiques, le lieutenant Walter Haut, annonçant la capture d’une soucoupe volante. A midi, le communiqué est transféré aux journaux et aux radios de la ville de Roswell pour faire circuler la nouvelle.
A peine publiée elle produit une grande effervescence dans toute la région. Le journal « Roswell Daily Record » publia cette nouvelle en couverture.
Traduction de l’article sur le sujet :
« La RAAF (base militaire de Roswell) capture une soucoupe volante sur un ranch dans la région de Roswell.
Le bureau de renseignement militaire du 509th Bombardment group de la base aérienne de l'armée à Roswell a annoncé à midi aujourd'hui que la base est entrée en possession d'une soucoupe volante. Selon des informations communiquées par ce service, sous le commandement du Major J.A. Marcel, officier de renseignement, le disque fut trouvé sur un ranch dans le voisinage de Roswell, après qu'un fermier anonyme ait prévenu le Sheriff George Wilcox, ici, qu'il a trouvé l'instrument dans les environs.
Le major Marcel et un détachement de son département se rendirent au ranch et récupérèrent le disque, déclare-t-on. Après que l'officier du renseignement ait examiné le morceau de débris, il fut envoyé par avion vers un lieu plus important. Le bureau du renseignement déclara qu'aucun détail de la construction ou de l'apparence de la soucoupe n'a été révélé.
Mr. et Mrs. Dan Wilmot furent apparemment les seules personnes à Roswell qui ont vu ce qu'ils pensaient être une soucoupe volante. Ils étaient assis sur leur porche à 105 South Penn, dans la soirée de mercredi dernier vers 22 heures lorsqu'un grand objet brillant fit irruption dans le ciel depuis le Sud-Est, se dirigeant vers le Nord-Ouest à une vitesse très élevée.
Wilmot attira l'attention de Mrs. Wilmot vers l'objet et tous deux coururent vers la cours pour le regarder. Il fut visible pendant moins d'une minute, peut-être 40 ou 50 secondes selon l'estimation de Wilmot. Il dit que l'objet était selon lui a une altitude de l'ordre de 1500 pieds et estima (que sa vitesse se situait) entre 400 et 500 miles par heure. En apparence il avait l'air ovale, comme deux soucoupes placées l'une sur l'autre face à face, ou comme deux bassines d'autrefois collées ensemble de la même façon. L'ensemble du corps de l'engin brillait comme si de la lumière provenait de l'intérieur, mais pas comme cela devrait le faire à l'intérieur, pas comme si l'objet était éclairé par en dessous.
Depuis l'endroit où il se tenait, Wilmot dit que l'engin devait faire une taille visuelle de 5 pieds, et c'est en estimant la distance qu'il estima qu'il devait avoir de 15 à 20 pieds de diamètre, bien que cela ne soit qu'une estimation. Wilmot déclara qu'il n'avait entendu aucun son, mais Mrs. Wilmot dit qu'elle entendit un son de glissement pendant un court instant. L'objet paru à la vue au Sud-Est et disparu au dessus des arbres au voisinage de Six Miles Hill. Wilmot, qui est l'un des citoyens les plus estimables et les plus respectés de la ville, garda cette histoire pour lui en espérant que quelqu'un d'autre allait se présenter et dire l'avoir vu, mais finalement aujourd'hui il décida qu'il allait en parler lui-même.
L'annonce que le RAAF en avait une en sa possession fut faite seulement quelques minutes après qu'il ait décidé de raconter les détails de ce qu'il avait vu. »
Des avions militaires survolent la zone des débris et découvrent le site de l’impact, les débris sont ramassés et emmenés à la base de Roswell, où ils seront envoyés par avion aux bases militaire de Fort Worth et de Whright Field.
A 15h00, un bombardier B-29 décolle de la base de Roswell avec à son bord Jesse Marcel et quelques sacs contenant les débris. Un deuxième bombardier emporte un container scellé. Arrivé à Forth Worth, le colis est aussitôt transféré dans un autre avion pour Washington. Pendant ce temps, une conférence de presse est organisée dans le bureau du général Ramey qui prend l'affaire en main, à Fort Worth. Ramey annonce que le colonel Blanchard s'est trompé et qu'après examen des débris, il s'agirait, non pas d'une soucoupe volante, mais des restes d'un ballon météorologique couplé à un réflecteur radar, un projet secret de l’armée de l’air américaine. Jesse Marcel montre les débris de réflecteurs radars en aluminium d'un ballon-sonde l'explication officielle est ainsi donnée. Ce qui semble convenir aux journalistes qui enterrent alors l'affaire.
Mais en 1978, le major Jesse Marcel, impliqué dans la récupération des débris de 1947, déclare à la télévision que ceux-ci étaient sûrement d'origine extraterrestre et que les débris que le général Ramey (responsable de la base) a montrés aux journalistes ne sont pas ceux qu’il lui avait apportés de Roswell. Il fit part de sa conviction selon laquelle les militaires avaient en réalité caché la découverte d'un vaisseau spatial
En fin d'après-midi, le Colonel Blanchard visite le site du crash et la zone des débris. Une caisse fermée hermétiquement est envoyé dans le 4ème vol partant de Roswell. En début de soirée, l'employé des pompes funèbres de la ville, Glenn Dennis, est questionné par téléphone, par les militaires de la base sur les techniques de conservation des corps ainsi que de la disponibilité de cercueils les plus petits.
Mercredi 9 juillet : Dans la matinée, le ramassage des débris continu, 3 avions C-54 sont chargés de caisses de débris. En fin de matinée, Mac Brazel est envoyé à la base de Roswell pour y être interrogé.
En début d'après-midi, des officiers de la base récupèrent leur dépêche dans les bureaux du journal et de la radio de Roswell. Brazel est emmené par des militaires à la station de radio KGFL où il doit changer sa version des faits. En fin d'après-midi, trois avions C-54 transportent leurs cargaisons au Nouveau Mexique et le journal de Roswell publia la nouvelle version de Brazel.
Jeudi 10 juillet : Mac Brazel est envoyé à la base de Roswell où il y reste quelques jours. Le nettoyage du site continue. Un avion venant de Wright Field arrive à Forth Worth, charge des débris et un conteneur métallique, puis retourne à Wright Field. Vendredi 11 juillet, tous les militaires impliqués dans la récupération des débris reçoivent l'ordre d'oublier tout ce qui s'est passé. Samedi 12 juillet, il n’y a plus aucune présence militaire sur le champ de Brazel… L’affaire est définitivement enterrée…
C’est trente ans plus tard que l’affaire rebondit, en effet, plusieurs livres sont publiés sur le sujet, dont le livre de Charles Berlitz et l’ufologue William L. Moore qui fut publié en 1980, un livre basé sur une enquête minutieuse réalisée à partir des années 70. Ils ont réussi à retrouver les témoins de l’époque et ont reconstitués une histoire où il serait question de soucoupe volante et d’extraterrestres et non pas de ballon météorologique…
Encore aujourd’hui, des zones d’ombres planent sur cette affaire, et personne n’a encore tranché, ci tout cela est vrai ou faux. Ces débris étaient-ils d’origine extraterrestres ou simplement des ballons sondes-radars de l’armée américaine… Personne ne le sait mais ce qui est sur, c’est que cette affaire n’a pas fini de faire parler d’elle…
Place maintenant à ma fiction, qui raconte l’histoire de Roswell vu par l’œil d’un jeune adolescent…
Killian était un grand passionné de science-fiction, il connaissait par cœur tous les Star-Wars, il avait seize mais le phénomène qui l’intriguait le plus dans la science-fiction était le « Roswell Incident », le plus mystérieux événement entourant les ovnis jusqu’à maintenant… Mais pour l’instant, Killian n’avait pas la tête à ça… En effet, sa grand-mère : Huguette, est atteinte d’un cancer, et depuis peu, son cancer s’est accéléré… Il est maintenant en phase terminale… Pour Huguette, la vie va se terminer dans au maximum une semaine, Killian le sait… Justement, aujourd’hui, il doit lui rendre visite accompagné de ses parents… Ils arrivèrent sur le parking, comme il était 9h00 il n’y avait pas beaucoup de monde. Ils entrèrent dans l’hôpital où c’était déjà le branlebas de combat… Beaucoup de malade étaient à l’agonie dans leur lit à roulettes… Des infirmières courraient dans tous les sens en disant : « N’avez-vous pas vu le docteur Gilu, ou le docteur Suri ? C’est urgent » Quand ils arrivèrent à l’hôpital, Killian ressentit la même sensation que d’habitude… Ici, ça sentait la Maladie et la mort… Ils allèrent trouver le docteur Simon, le docteur Simon est l’un des docteurs les plus vieux de son service, il était proche de la retraite, d’ailleurs il partait en retraite l’année d’après qui les amena à la chambre d’Huguette, elle était allongée sur son lit d’hôpital, assez pâle, quand la petite famille entra, elle les reconnut et sourit… Elle arriva tant bien que mal à parler :
- Bonjour les enfants, ça me fait plaisir de vous voir, votre mamie à été robuste jusqu’ici mais il va falloir lui dire au revoir…
- Maman ça ne va pas de dire des choses comme ça ?
- Ne te fatigue pas Violette, le docteur me l’a dit ce matin, demain je casse ma pipe !
Huguette Strop avait toujours été aussi directe, elle détestait cacher les choses et était très franche…
- Pourriez vous me laissez avec mon petit fils, j’ai à lui parler…
Tout le monde sortit de la salle à part Killian…
- Mon garçon, tu sais que je t’ai toujours aimé, mais là il va falloir me dire au revoir, c’est fini les petits gâteaux que je te préparais quand tu étais petit… Maintenant, il va falloir se comporter comme un grand, tu n’es plus un gamin, je vais mourir, voila, c’est tout rideau…
- Ne parle pas comme ça mamie, regarde les larmes me montent aux yeux ! Que fais-tu ? Ne te lève pas, rallonge toi, je te rappelle que tu es très malade mamie !
- Ouais, mais bon je ne suis pas si malade que ça je peux encore marcher un peu… Mais excuse moi de te parler comme ça mon chérie, je veux juste que tu sois à la hauteur du cadeau d’adieu que je vais t’offrir… Tiens, ouvre le deuxième tiroir de la commode et passe-moi le paquet qui se trouve dedans…
Killian ouvrit la commode et lui tendit le paquet. Huguette l’ouvrit et en sortit une horloge, elle avait été bizarrement construite, en effet elle avait des aiguilles comme une horloge normale mais elle avait aussi une partie « digitale » où il avait trois cadrans : jour, mois, année…
- Tu te demandes sûrement pourquoi je t’offre cette horloge, et pourquoi je t’offre « seulement » une horloge… Et bien, cette « simple » horloge est magique, elle permet de remonter le temps c’est fou non ?
- Mamie, tu deviens bizarre, tu devrais te reposer !
- Tu me prends pour une folle c’est ça ? Je vais te faire une démonstration alors ! Je te propose de nous téléporter le jour du mariage de tes parents ça te dit ? Alors c’était le 14 Août 1994 si mes souvenirs sont bons ?
Killian acquiesça Huguette prit l’horloge puis la régla. Elle appuya sur le bouton du haut et tenu la main de Killian. Tout se mit à tourner autour de lui, il eut envie de vomir mais se retenu tant bien que mal, le calvaire prit fin quelques secondes plus tard et ils se retrouvèrent dans une grande salle rectangulaire. Au fond, sur l’estrade se trouvait un orchestre, des tables avaient été disposées parallèlement à la scène, au fond, les personnes qui se trouvait dans la salle mangeait quelque chose qui ressemblait à un repas de fête. Mais ce qui attira l’attention de Killian c’était en particulier deux personnes. L’homme portait un costume noir avec un nœud papillon, la femme qui se trouvait à ses côtés, elle, portait une robe de mariée. Il s’approcha de ces deux personnages et se rendit compte que c’était ses parents. Huguette et son petit fils se rendirent dans les toilettes de la salle des fêtes… Mais sur leurs talons il y avait une dame en tailleur rose avec un grand chapeau…
- Satisfait jeune homme ? dit Huguette à son petit fils
- Oui, je te crois maintenant…
La dame en tailleur rose vint les voir, elle avait une cinquantaine d’années, les cheveux courts et blonds et des chaussures talons, aussi rose que son chapeau, ça lui faisait gagner cinq ou six centimètres, elle leur parla :
- Huguette c’est toi ?
- Mince, je ne voulais pas me faire repérer…
- C’est qui ? demanda Killian
- Eh bien c’est moi… mais jeune…
- Huguette, tu as utilisé l’horloge n’est-ce pas ?
- J’ai toujours été perspicace… même il y a vingt ans ! Evidemment que je l’ai utilisé, je montrais à mon petit fils, enfin à notre petit fils comment ça marchait…
- Je croyais l’avoir détruite ! Entre de mauvaises mains elle pourrait être très dangereuse !
- Oh ça va hein ! C’est moi la plus vieille de nous deux, je fais ce que je veux ! J’ai bien le droit de lui donner cette horloge pour qu’il s’amuse un peu non ? De toute façon à moi, elle ne me servira pas beaucoup sachant que je meurs au plus tard la semaine prochaine… Bon je suis désolé Huguette « Junior » nous allons devoir partir… Bon mariage !
Huguette « Sénior » régla l’horloge pour retourner dans le présent et le monstrueux tour de manège recommença pour Killian… Dans le présent ils se retrouvèrent à la même place qu’avant : Huguette dans son lit et Killian à ses côtés, ses parents étaient revenus dans la chambre, ils étaient stupéfaits…
- Mais où étiez-vous ?
- Mais enfin Philippe… Tu es complètement fou ? Nous n’avons pas bougé d’ici…
- Maman ! C’est vrai nous sommes revenus dans la chambre il n’y avait personne… Puis d’un seul coup vous êtes revenus…
- Bon… Passons, on s’en fiche je vous rappelle que je vais bientôt mourir alors occupez-vous un peu de moi…
Cette nouvelle phrase très « directe » d’Huguette fit à nouveau un blanc dans la salle plus personne n’osait parler :
- Hey ! C’est bon les jeunes « smile » comme vous dites, je plaisante, bien sûr que j’ai peur de la mort, mais bon… Je prends ça avec philosophie ! Donc arrêtez vos têtes d’enterrement ! Je suis encore là, elle se pencha vers Killian, et lui murmura à l’oreille : le seul problème avec cette horloge à remonter le temps, c’est que dans le présent, le temps ne s’arrête pas… Donc fais attention, prépare des excuses avant de revenir dans le présent, car à force de l’utiliser, tu risques d’avoir des problèmes… Mais je te fais confiance ! Et fais bien attention à tes moindres fait et gestes, un petit mouvement dans le passé peut provoquer de graves conséquence dans le présent et le futur !
- Allez viens Killian, on y va, il faut laisser mamie se reposer…
Killian se tourna vers sa grand-mère pour l’embrasser elle lui dit :
- Allez petit gars, sois fort ! Et amuse-toi bien avec ton horloge ! Mais ne commet pas de sienne ! Allez adieu, je t’aime
- Mamie, ne dis pas cela s’il te plaît, il nous reste encore pleins de belles choses à…
- Non Killian, on n’est pas dans un film ! Pour moi le temps est écoulé, le sablier va bientôt rendre son dernier grain de sable !
Killian pleurait à chaudes larmes. Il serra fort sa grand-mère dans ses bras et Violette lui dit :
- Mais ne t’inquiète pas Killian… Tu vas la revoir…
- Oui, oui, Killian on se reverra bientôt si tu vois ce que je veux dire, lui dit Huguette après un clin d’œil
Huguette tendit le paquet à son petit fils et ils sortirent sans un mot. Le docteur Simon vint les trouver :
- Ca y est vous lui avez dit au revoir ? Car vous ne la reverrez jamais…
- Mais vous êtes complètement taré de parler comme ça ! s’emporta Violette, ma mère est forte, elle combattra la maladie jusqu’au bout et s’en sortira…
- Madame Dupro, excusez moi de vous faire de la peine mais quel mot ne comprenez-vous pas dans « cancer en phase terminal ». Je suis navré mais demain votre mère ne sera plus…
- Même si c’est le cas, quel monstre êtes-vous pour me le rappeler ?
- Je ne fais que mon travail madame répondit il avec un affreux sourire, je suis désolé, je vais parler avec votre mère…
Le docteur Simon entra dans la chambre d’Huguette…
- Bonjour madame Strop, comment allez-vous aujourd’hui…
- Arrête d’être hypocrite Charles ! Tu sais très bien que je vais mourir et tu t’en réjouis !
- Mais enfin, comment pouvez-vous penser des choses pareilles ? Vous êtes ma patiente depuis de nombreuses années, et je vous respecte …
- Je vous respecte… Arrête tes conneries, et laisse moi dormir, je te rappelle que j’ai une dure journée demain, c’est toi qui me l’a dit !
- Très bien, je vous laisse dormir, je repasserais vous voir pas d’inquiétude, il sortit et murmura, crève en paix vieille peau, ton mari n’avait pas qu’à faire ça !
Killian était dans sa chambre, il essayait de trouver comment fonctionnait cette horloge, en effet il était content de son cadeau mais bon comme sa grand-mère ne lui avait pas expliquée comment fonctionnait l’horloge il allait avoir du mal à trouver tout seul… Il essaya de se remémorer les mouvements de sa grand-mère en parlant tout haut :
- Bon, elle a d’abord réglé la date du mariage de mes parents, il doit y avoir un moyen de… Ah, il y a trois boutons sur le côté, si je tourne le premier que se passe-t-il ? Les jours changent apparemment… Si je tourne le deuxième et le troisième le mois et l’année changent… Bon ensuite, sur quoi a-t-elle appuyée… Ce bouton vert peut être…
Tout ce mit à tourner autour de lui… Et il se retrouva dans un endroit qu’il connaissait, ça c’est sur… Mais il n’arrivait pas à mettre un nom dessus… Si ça y est c’est bon, c’était sa chambre ! Mais, il n’y avait rien dedans le parquet blanc n’avait pas encore été posé et les murs étaient encore blanc… Il sortit de la pièce et entra dans la cuisine, elle, n’avait pas beaucoup changée, le style « rétro » était déjà présent… là une jeune femme enceinte et un homme parlaient ensemble. Mais ils s’arrêtèrent net quand ils virent arriver Killian…
- Qui es-tu ? demandèrent-ils à l’adolescent
- Je m’appelle Killian, je ne sais pas comment j’ai atterris ici…
- Killian ? demanda le père, Violette, ce n’est pas comme ça que nous voulions appeler notre enfant ?
- C’est exact Philippe, ce beau bébé s’appellera Killian, dit Violette en se caressant le ventre...
Killian avait désormais compris ce qui se passait, en essayant de comprendre comment fonctionnait l’horloge, il avait accidentellement rentré une date au hasard dans l’horloge et cette date, c’était cinq mois avant sa naissance… C’est pour ça que sa chambre n’était pas encore décorée entièrement… Quel magnifique cadeau sa grand-mère lui avait fait ! Avec cette horloge, il était désormais capable de beaucoup de choses, tout lui était possible : rencontrer son groupe préféré : les Beatles, vivre avec une tribu d’indiens… Tout !
- Et que fais-tu ici Killian ? demanda Philippe
Comment allait-il lui expliquer tout ça… Il inventait au fur et à mesure une explication plus que farfelue
- En fait. Ma mère voulait emmener mon petit frère au zoo donc elle m’a laissée ici. Mais elle a mis du temps à revenir… Donc je suis entré par la fenêtre de la… salle de bain et après je suis arrivé dans la cuisine…
- D’accord… Et bien quelle aventure ! dit Violette qui ne comprenait rien à la situation… Tu veux que l’on appelle ta mère ?
- Non c’est bon j’entends sa voiture arriver, merci maman, euh Violette, euh, merci…
Killian s’était encore mis dans un sale pétrin ! Il venait de parler avec ses parents, alors qu’il n’était même pas né ! Comment allait-il revenir dans le présent, il entreprit de sortir de la maison pour essayer trouver le moyen de changer d’époque, il examina de nouveau l’horloge, il regarda le cadran puis les deux petites portes de bois, il les ouvrit, dedans se trouvait une petite clé, il la garda bien précieusement dans sa poche… Il devait utiliser la méthode « manuelle », il régla les dates de l’horloge sur la date du « présent » c'est-à-dire le 9 juillet 2010. Il se retrouva dans sa chambre, c’était bien le présent, les affiches des Doors étaient sur les murs et son lit était bien là, il avait réussi ! Sa mère accourra dans sa chambre :
- Killian, mais où étais-tu mon ange ! Ca fait deux heures que l’on te cherche avec ton père !
- Mais enfin maman, je n’ai pas quitté ma chambre enfin !
- Je ne comprends plus rien…
Sa grand-mère l’avait prévenue, pendant qu’il était dans le passé, le présent continuait ! Dans ses futurs voyages, il devra faire très attention à ça… Sinon il se fera très vite prendre sur le fait !
- Ne t’inquiète pas maman, l’important c’est que je sois là, maintenant !
- Bon viens, on mange…
Ils prirent place dans le canapé, ce soir on était vendredi, c'est-à-dire « soirée DVD ». Cette soirée incluait le fait que l’on soit en fin de semaine, et en fin de semaine, les parents, soit disant fatigués ne cuisinent pas donc chez les Dupro, le repas dans les « soirées DVD » c’était pizza… Ce soir ils allaient regarder un grand classique en terme de film de dance « Dirty Dancing ». Ils avaient chacun leur pizza sur leurs genoux et le film commença. Mais Violette et Philippe n’avait pas la tête à le regarder… Le sort d’Huguette leur importait beaucoup trop, pour ne pas rendre triste Killian, ils n’avaient pas pleurés devant lui… Ils avaient attendu qu’il se rende dans sa chambre…
- Mais qu’allons-nous faire Philippe ? Comment va réagir Killian ?
- Il réagira comme tout le monde, enfin Violette… Il a 16 ans, même si la perte d’un proche est difficile il s’en remettra !
- Tu crois ?
- Mais oui j’en suis sur !
Killian était dans sa chambre il était triste… Il n’arrivait pas à se faire à l’idée que demain, peut être, il perdrait sa grand-mère ! Pour passer le temps, il terminait son système solaire en papier mâché, il venait de finir de peindre Mars…
- Un jour, j’effleurerais ton sol, petite boule rouge ! Mais pour le moment au dodo ! Demain une journée éprouvante m’attend !
Killian avait beau avoir 16 ans, c’était un grand enfant qui ne vivait que dans les étoiles, il était constamment dans la lune. Il enfila son pyjama Star-Trek et se glissa dans son lit, au dessus de lui, au plafond, se trouvait des étoiles phosphorescentes, et une soucoupe volante pendue par un fil, comme chaque soir il effleura la soucoupe du doigt et éteignit la lumière… Demain une aventure haute en couleur débutait pour lui…
Killian, toujours dans la lune avait oublié de fermer ses volets, résultat, il fut réveillé à 7 heures par les rayons du soleil qui tapait aux carreaux… Il s’habilla puis se rendit dans la cuisine. Là, sa mère et son père étaient dans les bras l’un de l’autre, Violette pleurait sur l’épaule de son mari… Killian n’eut pas besoin de beaucoup de temps pour comprendre…
Son père laissa échapper d’une voix incertaine et pleine de tristesse « c’est fini mon grand, sois fort ». Au fond de lui il savait que ce n’était pas fini, avec le cadeau d’Huguette, il pouvait retourner la chercher avec l’horloge. Il courra en trombe vers sa chambre pour se ruer vers l’horloge… Quelle date devait-il choisir pour aller sauver sa grand-mère… Son cancer avait été déclaré un an plus tôt, s’il retournait deux ans en arrière, peut être aurait-il une chance de la ramener, ici, en 2010… Il régla donc l’horloge sur la date du 26 juin 2008, le manège infernal recommença pour Killian mais il avait de nouveau réussi, il était revenu dans le passé… Il était dans le salon de chez sa grand-mère on reconnaissait bien là le style « 3ème âge ». Dans la cheminée un feu dansait, au milieu du salon se trouvait un tapis vieux d’une dizaine d’années… Sur la droite un rocking-chair s’ennuyait à mourir près de la fenêtre. Killian examinait ce salon magnifique qu’il ne reverrait peut être jamais comme ça… Dans seul coup, il se figea, quelqu’un venait de le toucher, il baissa sa tête, c’était Zébulon, le chat de sa grand-mère ! Il s’assit sur une chaise avec le chat sur les genoux, il n’attendait plus que sa grand-mère… Quelques minutes plus tard, Huguette fit son entrée dans la pièce, en robe de chambre et des rouleaux sur la tête…
- Qui est là cria t’elle
- Ne t’inquiète pas mamie, ce n’est que moi, dit Killian en souriant
- Killian ? Que fais-tu ici, et… comme tu as grandis en si peu de temps, je t’ai vu hier, tu n’avais pas de la moustache pourtant ! Huguette vit l’horloge sur la table… Ah, c’est bon, je comprends tout ! Qui t’a donné ça ?
- Mais enfin mamie, c’est toi !
- Je n’aurais jamais confié mon horloge à qui que ce soit !
- Peu importe qui me l’a donné je suis là pour te sauver ! En effet, dans le présent, enfin mon présent à moi, tu es décédé il y a quelques heures, je suis là dans le but de te ramener avec moi !
Huguette s’assit sur une chaise en soupirant :
- Hélas mon garçon c’est impossible… L’horloge a beau être très puissante, elle n’est pas aussi puissante que la vie elle-même et elle ne peut sauver personne de la mort, c’est simple, si tu essayes de me ramener dans le présent, je me perdrais dans les failles du temps et tu ne me reverras jamais ! J’ai déjà essayé mainte et mainte fois de ramener ton grand-père de la guerre avant qu’il ne meure… en vain… Mais ne t’inquiète, si je dois mourir, c’est qu’il le faut, c’est dans l’ordre des choses, il faut faire de la place pour les autres !
- Il n’y a aucun moyen de te sauver ?
- Aucun mon chérie, je suis navré, tu vas devoir repartir chez toi, oh remarque, avant de repartir, tu as bien le temps pour goûter…
Pour la dernière fois de sa vie, Killian allait manger les légendaires gâteaux de sa grand-mère avec un grand bol de lait chaud… A un moment, il entendit une sonnerie, il décrocha et entendit la voix de Violette :
- Allo Killian, où es-tu ? Nous allons partir pour dire une dernière fois au revoir à maman…
- Euh… Je suis chez un ami là, je suis désolé, je ne peux pas te parler, à plus tard
Puis il raccrocha au nez de sa mère…
- Mamie, j’avais encore une question à te poser, comment revenir à notre point de départ, dans le présent ?
- Eh bien, c’est tout simple ! Tu dois appuyer sur le bouton qui te sert à régler les dates !
- Et, j’ai trouvé… cette clef dans le petit coffre de bois à côté du cadran…
- Tu n’as pas besoin de savoir à quoi elle sert, pour l’instant pas d’inquiétude…
- Très bien… Merci pour tout, je reviendrais sûrement te voir bientôt, je t’aime mamie.
Ils s’embrassèrent et Killian appuya sur le bouton vert, il se retrouva de nouveau dans sa chambre… Il savait enfin tous les secrets de l’horloge… Enfin presque tous, il ne savait pas si elle avait d’autres fonctionnalités, il ne savait pas non plus à quoi servait cette clef…Par quoi allait il commencer pour explorer l’Histoire de fond en comble… Jésus ? La mort de César ? La guerre ? Le futur… Il s’assit à son bureau pour réfléchir… Comme d’habitude il était en désordre… Les magazines trainaient, sa trousse avait été vidée sur la table de travail… Et sa soucoupe volante était au bord du bureau… La soucoupe volante ! Mais voila par quoi il devait commencer ! Les extra-terrestres ! Roswell, les cercles de récoltes, Giordano Bruno… Pourquoi n’y avait il pas pensé plus tôt ! Par quoi commencer par contre, il y avait tellement de choses possibles sur ce sujet ! Pourquoi ne pas commencer par le commencement ? Le 17 février 1600 : la mort de Giordano Bruno. Il était mort vers 16 heures de l’après-midi. Killian régla l’horloge et se retrouva dans une clairière… Beaucoup de monde se trouvait devant ce qui ressemblait à un bûcher, sur ce bûcher se trouvait Giordano Bruno, l’un des plus grands physiciens de notre monde… Cet homme s’est intéressé à la vie en dehors de notre système solaire… Il fut considéré comme un hérétique et condamné par l’Eglise à mourir, brûlé vif sur un bûcher… Le bûcher n’avait pas encore été allumé mais déjà Giordano avait été attaché une poutre au milieu des bouts de bois… Et l’on voyait arriver des bourreaux à cagoule noire avec des torches…
- Bonjour à tous, dit un juge, en ce 17 février 1600, j’ai l’honneur de vous avoir invité à l’exécution de Giordano Bruno, physicien italien, c’est un fou, il ne mérite pas de vivre, il va donc mourir sous vos yeux, messieurs veuillez allumer le bûcher…
Les bourreaux s’avancèrent mais Killian cria :
- Stop ! Arrêtez, il n’est pas fou, d’autres mondes existent en dehors du notre !
- Qui est-ce ? Qui est ce garçon est quel est cet accoutrement ?
Les habits ! Voila un détail auquel Killian n’avait pas pensé, il avait un polo rose, portait un bermuda et des baskets Nike blanche. Nous étions au temps des rois ! La renaissance n’était pas si loin que ça… En effet, cela produisait un décalage fort intéressant ! Killian devait bluffer pour essayer de sauver le scientifique…
- Je suis Killian Dupro, l’apprenti de monsieur Bruno ici présent… Je savais que son exécution se tenait aujourd’hui, dans cette clairière, et j’ai accouru ici dans le but de venir voir mon maître, en effet l’expérience secrète à réussi !
Giordano ne comprenait rien à ce qui se passait et il s’en fichait, dans dix minutes au plus tard, il mourrait, mais ce que ce garçon affirmait l’interpela, il n’avait pas d’apprenti et aucune de ses expériences n’avaient été rendues secrètes… Il joua donc le jeu…
- Et quelle conclusion en as-tu tiré ?
- Pour cela, il faut que vous veniez à l’atelier, maintenant !
Le juge s’imposa dans la conversation :
- Jeune homme, ne voyez-vous pas que monsieur Bruno est occupé ? Et vu votre accoutrement, voici un nouvel argument pour le faire brûler : vous appelez ça un apprenti, quelqu’un habillé en rose ?
- Ecoutez monsieur, qu’importe mes habits, j’ai fais une découverte qui révolutionnera le monde, s’il vous plaît, libérez le deux heures et je vous le ramène, cette découverte est trop importante pour la laisser passer…
- Et c’est quoi cette découverte jeune homme ?
- Une nouvelle théorie d’arithmétique, promis je vous le ramène !
- Bon libérez le… Je vous préviens pas plus de deux heures !
- Merci monsieur le juge, la science vous remercie !
Les bourreaux descendirent le scientifique, celui-ci sauta dans les bras de Killian :
- Merci, jeune homme merci. Mais comment saviez-vous que j’étais là et comment me connaissez-vous ?
- Je suis un de vos plus grands fans !
- Fan ?
- Et bien, je suis tous vos travaux ! Je connais toute votre vie, je suis sur que je vous connais plus que vous-même, mais ne parlons pas ici, allons dans votre atelier, nous serons plus tranquille…
- Mais cela va nous prendre trop de temps…
- Du temps, mais nous en avons du temps voyons ! Regardez, cette horloge assez sophistiquée je l’avoue, remonte le temps, donc en une fraction de seconde, nous pouvons nous retrouver dans votre atelier…
Killian régla l’horloge sur la même date mais pensa très fort à l’atelier du scientifique, ensuite il appuya sur le bouton vert, tout devint blanc, cette fois-ci, pas de tour de manège, cela aurait fais sûrement vomir son déjeuner à Giordano…
- Mais comment avez-vous fais cela ?
- C’est la magie, ne vous inquiétez pas… Et pour l’amour du ciel, tutoyez-moi !
- Très bien… Mais comment sais-tu tout cela sur moi, mon exécution, l’endroit de mon atelier…
- Je sais tout de vous ! Votre vrai nom est Filippo Bruno, vous êtes né en 1548 à San Giovanni del Cesco, à Nola, un de vos auteurs préféré est Aristote… Et toutes vos expériences suivent celles de Copernic qui est votre modèle en termes d’astronomie… Aussi, vous pensez dur comme fer que nous ne sommes pas les seuls dans l’univers, c’est ce qui vous a valu votre condamnation par l’Eglise… dont je vous ai sauvé…
- Tout est parfaitement exact, mais d’où viens-tu jeune Killian…
- Je viens de l’an 2010, dans le futur, c’est un peu difficile à croire, en fait ma grand-mère m’a donné cette horloge à remonter le temps… Une horloge voyez-vous ce que c’est ?
- Eh bien oui, nous avons les horloges solaires, mais…
- Ah c’est totalement différent en 2010… Nous ne référons plus au soleil maintenant… Les horloges fonctionnent toutes seules maintenant ! Bref, comme vous croyez en la vie extra-terrestre j’aimerais vous emmener dans une autre époque… En effet, en 1947 il s’est produit le plus grand événement en rapport avec les extra-terrestres… Il y a eu un écrasement de soucoupe volante dans la ville de Roswell, une ville du nouveau Mexique…
- Attends, je ne comprends rien de ce que tu dis, tu viens du futur ? Mais comment est-ce possible ? Et qu’appelles-tu une « soucoupe volante » ?
- Les soucoupes volantes se sont les moyens de transport des extra-terrestres, pour nous, les humains, c’est la voiture !
- La quoi ?
- C’est vrai que nous sommes en 1600, mince… Oubliez ce que je viens de dire bref, je vous emmène à Roswell, nous allons tenter d’élucider ce mystère, car jusqu’à maintenant personne n’a jamais su si c’était vrai, donc je veux en avoir le cœur net… Etes-vous partant ?
- Bien sur que je suis partant enfin ! J’ai travaillé sur les autres formes de vie depuis toujours, et je te remercie encore de m’avoir sauvé !
- Ce n’est rien, ce n’est rien… Bon emportez quelques affaires nous risquons d’être très longtemps là-bas… Moi je vais…
Sa sonnerie de téléphone retentit, Killian décrocha c’était de nouveau sa mère, Giordano était très intrigué par l’objet que son « apprenti » avait entre les mains, quel était cette petite boite rectangulaire, avec des touches et un objet carré en verre… Et oui… Les portables n’existaient pas au XVème siècle…
- Killian où es-tu ça fais des heures que l’on te cherche avec ton père…
- Ah, maman… Euh, écoute je suis un peu occupé en ce moment… Ne m’attendez pas pour manger ce soir, je ne serais certainement pas rentré, et puis je ne vais pas dormir à la maison…
- Mais où es-tu bon sang !
- Je suis chez un ami tu sais…Florian…
- Passe-moi ses parents s’il te plaît…
- J’ai plus de forfait… A demain, bisous…
Il raccrocha et Giordano qui fut interloqué demanda :
- Dis-moi jeune Killian, à quoi sert cette petite boîte ?
- Ca sert à contacter des personnes, sans qu’elles soient à côté de nous… C’est vrai que vous n’avez pas ça non plus à votre époque… Vous verrez c’est très pratique… Je ne voudrais pas vous presser, mais nous allons être en retard, le temps n’attend pas ! Allons y, nous allons nous faire passer pour des employés du fermier William Mac Brazel, espérons qu’il nous garde avec lui… Les évènements ont commencés le mercredi 2 juillet 1947, je vais nous téléporter à cette date.
- C’est une histoire très compliquée ! Mais bon, je vous suis, ce sera toujours mieux que la mort…
Mais Killian ne l’écoutait plus, il était dans les réglages de l’horloge :
- Alors, si je règle la date sur 2 Juillet 1947 et que j’appuie sur le bouton… vite tenez-moi la main…
Au dernier moment le scientifique s’agrippa à son bras et ils se retrouvèrent de nouveau dans un tunnel multicolore, pour la première fois, l’atterrissage ne se déroula pas en douceur, Killian tomba en premier puis Giordano lui tomba dessus et lui écrasa les côtes, ils se relevèrent difficilement, apparemment Killian avait de nouveau réussi à se téléporter dans le temps, mais il n’était pas dans le lieu qu’il désirait… En effet il était pour le moment dans un champ de blé, pourtant à chaque fois qu’il changeait d’époque il se retrouvait dans des endroits clés, mais pour le moment, le champ ne ressemblait pas à l’exploitation de Brazel… Ils sortirent tous les deux du champ, ils n’y avaient personne aux alentours et il faisait une chaleur écrasante, ils suivirent le chemin jusqu’à ce qu’ils trouvent la ville de Roswell, personne n’était pour l’instant au courant de l’événement qui allait rendre la ville célèbre dans quelques heures, ils ignoraient l’heure qu’il était, ils décidèrent donc de rentrer dans un bar… L’adolescent et le scientifique ne passèrent pas inaperçus en effet l’un était habillé à la mode de 2010 et l’autre à celle du 17ème siècle, mais Giordano n’avait pas beaucoup d’argent donc il avait un grand manteau surmonté d’une capuche… Ils entendirent des rires des nombreuses personnes qui peuplaient le bar… Contrairement à Giordano et Killian ceux qui se trouvait ici avait la mode « américaine » de l’époque, proche du style « cow-boy » : un grand chapeau, une ceinture imposante, et des bottes impeccable. Ils prirent place au bar, sur des tabourets, le barman se dirigea vers eux. Il était très élégant, il avait les cheveux en brosse, une petite moustache très bien taillé, une chemise blanche et un pantalon noir, sur son bras se trouvait un torchon qui faisait un peu tache…
- Bonjour messieurs, je vous sers quelque chose dit-il après avoir étouffé un rire
- Bonjour, pour moi ce sera un coca, Giordano vous prenez quoi ?
- Un verre de bière s’il vous plaît.
Killian venait de réfléchir aux deux réponses qu’ils venaient de délivrer… Une bière et un coca, au beau milieu du nouveau Mexique en 1947, la réaction ne se fit pas attendre…
- Vous êtes de nouveaux clowns en visite en ville, c’est ça messieurs ? Le jeunot me demande un coca et l’autre de la bière, nous sommes dans un bar d’hommes si vous ne l’avez pas vu, on n’est pas au salon de thé ! Ici, on sert du whisky rien d’autre !
- D’accord pour votre « whisky » mais je ne vois vraiment pas ce que c’est…
- C’est un peu plus fort que la bière Giordano, il est normal que vous ne sachez pas ce que c’est…
Le barman mit deux petits verres de la taille d’un verre à Vodka sur le comptoir, puis sortit une bouteille d’un litre de whisky à moitié vide, il en versa une dose dans chaque verre… Les deux amis firent la moue et tout le saloon éclata de rire…
- Bon écoute moi bien, tu vas arrêter de nous prendre pour des moins que rien, je suis Giordano Bruno ! Grand physicien du 17ème siècle !
- Alors déjà tu ne me tutoies pas mon gars, nous détestons les étrangers, tu ne me parles pas comme ça, on n’a pas gardé les moutons ensemble à ce que je sache…
Un homme qui jouait aux cartes se leva de sa table, il avait lui aussi était habillé comme un cow-boy, il avait une cigarette dans la bouche et un petit gilet en laine de mouton.
- En effet, c’est moi qui les garde, les moutons, vous avez un problème avec les gens d’ici messieurs, je crois que si vous voulez vous révolter, vous avez choisis le mauvais endroit !
Killian n’eut pas besoin de le regarder deux fois, cet homme c’était William « Mac » Brazel, le berger, mais c’était aussi l’homme qui avait trouvé les premiers débris de la soucoupe volante qui s’est écrasée à Roswell… Un des personnages les plus illustres du monde selon Killian, le berger s’avança vers lui et commença à le bousculer…
- Je crois qu’une nouvelle baston est d’actualité les gars, venez, on a des clients, t’inquiète pas Bruce, on ne fera pas comme la dernière fois, on ne cassera pas de nouveau ton bar…
Mais avant que toute bataille débute, le shérif du comté de Chaves, Georges Wilcox, un homme un enrobé et brun, il portait une paire de lunettes sur son nez… Dans la salle tout le monde était levé, Wilcox dit :
- Que se passe-t-il ici ?
- Rien monsieur le shérif se défendit William, nous étions tranquillement dans le bar quand ces deux inconnus, sont entrés, et depuis une dizaine de minutes ils tiennent des propos très bizarre, regardez leur accoutrement !
- Il est vrai que leurs habits sont spéciaux, comme vous dites Brazel, mais les habitants de Roswell sont réputés depuis toujours pour leur hospitalité, quoi qu’on en dise ! Donc nous devons les accueillir comme il se doit ! Comment vous appelez vous messieurs ?
- Moi c’est Killian et voici…
- Giordano Bruno, le plus grand physicien du 17ème continua le scientifique
- Et d’où venez-vous ?
- C’est un peu difficile à croire, j’en consens, expliqua Killian, mais en fait, pour faire simple, j’ai une machine à remonter le temps et je suis allé chercher monsieur Bruno ici présent au 17ème siècle, pour ma part je viens du 21ème siècle, je comprendrais si vous avez du mal à me croire…
- Oui… En effet, c’est… Bizarre, mais si vous le dites c’est que ça doit être vrai n’est ce pas ? Je propose que William vous accueille dans son ranch, qu’en dites-vous ?
- J’ai peut-être mon mot à dire dans cette histoire, je vous rappelle que je suis pauvre ! J’ai déjà du mal à faire vivre correctement ma femme et mes deux enfants alors avec deux fous dans leur genre qui prétende réaliser des voyages dans le temps, je ne m’en sortirais pas !
- Pas d’inquiétude Brazel, je vous donnerais bien sûr de l’argent, c’est d’accord ?
- D’accord… Mais ils m’aideront dans mon travail…
- Nous n’aurons pas le temps William dit Killian
- Et pourquoi donc ?
- Euh, non rien, excusez moi, oui nous vous aiderons pas d’inquiétude…
- D’ailleurs allons-y, nous avons du travail, il faut ramener les moutons dans mon ranch, ils sont pour l’instant à quelques kilomètres de mon exploitation qui se trouve au Nord-Ouest de la ville, mais nous devons d’abord passer chez moi…
Brazel salua les différentes personnes dans le bar, Killian était heureux, son plan avait marché, il allait enfin vivre le plus grand événement ufologique de tous les temps, de « près ». Brazel les conduisit à sa camionnette et se rendirent chez lui.
- Cet engin est prodigieux s’exclama Giordano
- Ce n’est qu’une camionnette ! répondit William
- Mais comment cela fonctionne t’il ? Est-ce qu’il y aurait des chevaux sous votre morceau de fer vous permettant de faire avancer cet engin ?
- Il est bizarre votre ami non ?
- Non pourquoi ?
Au bord d’un chemin, Killian vit une petite cabane délabrée, à son grand étonnement ils s’arrêtèrent devant.
-Bienvenue chez moi messieurs…
Avec dégoût, l’adolescent et le physicien traversèrent la cour, William ouvrit la porte, l’intérieur était un peu moins miteux que l’extérieur, la maison était néanmoins petite, dès que l’on entrait, nous étions dans le « salon » : une petite table et quatre chaises en bois, sur la droite se trouvait une petite cuisine composée d’un évier et d’un poêle. Enfin, sur la gauche, se trouvait la chambre qui était la même pour les quatre habitants de la maison, à côté des lits, contre le mur, se trouvait une cheminée, où des flammes jaune et orange dansaient. La femme de William, Maggie, lisait une histoire à leur fils, Bill, pendant que Bessie leur fille de 14 ans envoyait des S.M.S… Non, malheureusement pour elle, le portable n’existait pas encore, elle se contentait de regarder le bois se consumer dans la cheminée. C’était une très belle jeune fille, mais à l’époque, l’apparence n’était aussi importante que maintenant et le rouge à lèvre n’était pas encore d’actualité. Elle avait des yeux bleus comme l’azur et des cheveux aussi blonds que du blé. Maggie Brazel arrêta sa lecture pour contempler les inconnus qui venaient de franchir son perron.
- Avant toutes questions Maggie je tiens à t’informer que ces hommes sont mes nouveaux apprentis…
- Nous n’avons déjà pas les moyens pour offrir une vie convenable à nos enfants et voila que tu engages deux nouvelles personnes à ton service ? Quand arrêteras-tu de vivre dans les étoiles, nous ne pourrons pas les payer…
- Ne vous inquiétez pas madame, le gîte et le couvert nous suffirons…
- Changez-vous, mettez des habits adéquates pour le travail et nous allons allez chercher le fils de la famille Proctor, nos voisins…
Deux heures plus tard, ils se trouvaient chez les Proctor. Floyd et Loretta, les parents de Dee Proctor les attendaient sur le perron. Comme pour William, Killian avait tout de suite reconnu ces deux personnages. Les Proctor avaient été les premières personnes avoir les mystérieux débris dans l’affaire Roswell.
- William, tu prendras bien quelque chose ? Tu as de nouveaux employés ?
- Oui, ces deux personnes ont failli déclencher une bagarre au « Fer à cheval », mais Wilcox est arrivé, heureusement pour eux. Puis ils m’ont suppliés de leur donner du travail, et tu connais ma bonté légendaire, j’ai tout de suite accepté, j’ai beaucoup de travails en ce moment…
-Rentrez, rentrez dit Loretta, regardez ces nuages dans le ciel, un orage se prépare…
Killian regardait sa montre, l’explosion aura lieu à 21h50 selon la plupart des livres qu’il avait lu sur le sujet, pour le moment il était 21h15, et en effet, un violent orage avait éclaté…
Yares était au volant de son bolide, Kyar était à côté :
- Le ciel est calme ce soir, n’est pas Yares ?
- Tu sais, nous sommes en été, dans le système solaire, la plupart des familles sont en
vacances, ça explique pourquoi la voie lactée est dégagée… Et j’ai entendu dire qu’il y avait des réductions pour les croisières vers la planète Vulcano…
- Si je devais prendre des vacances, je n’irais pas sur Vulcano ! A part des cochons volants et quelques bergers, il n’y a rien à voir, il n’y a aucun loisir sur cette planète…
Yares et Kyar étaient deux amis qui rentraient tous les deux du travail, c’était des habitants de la planète Xaris, vous voyez la planète du Grand Conseil ? Eh bien c’est à 5 années lumière vers l’Est. Mais les deux amis n’étaient pas dans un moyen de locomotion « normal »… A la suite de son augmentation Yares avait voulu se faire plaisir, il avait donc acheté son « bolide » comme il aimait l’appeler, la toute nouvelle soucoupe volante, elle était seulement à quatre cents mille galifuges, cela équivaut, à quelques galifuges près à trente mille euros… Il avait craqué pour son design et ses options extrêmement utiles : siège en cuir de Kilox, ventilateur, direction assistée, la soucoupe pouvait aussi disparaître, comme ça Yares pouvait camper dans tout l’univers en toute tranquillité…
- On va faire un tour sur la Terre Yares ?
- Pourquoi pas ? Tu veux aller où ?
- Dans ce que les humains appellent le Nouveau Mexique, on m’a dit que c’était un très bon lieu touristique…
- Va pour ton Nouveau Mexique…
Yares passa la 7ème vitesse et rentra dans l’atmosphère, ils contemplaient tous deux le paysage qui s’offrait à eux, sans le savoir ils approchaient de Roswell et de son paysage désertique, dans les champs des animaux au pelage laineux et blancs broutaient l’herbe, Kyar, spécialiste de la planète Terre dit :
- Tu vois ça, ce sont des « moutons », ne sont-ils pas beaux ?
Malheureusement le conducteur extra-terrestre ne s’occupait pas de ces ruminants, il avait d’autres chats à fouetter ou d’autres Kipods comme on dit sur Xaris… En effet, les commandes ne répondaient plus, Yares ne contrôlait plus l’appareil… Tous les boutons s’étaient mis à clignoter, la vitesse augmentait sans cesse…
- On va mourir Yares, ça y est tout est fini…
En effet devant eux se trouvait une immense colline, la collision fut sans précédent, l’explosion se fit entendre dans toute la vallée. Tous les habitants de Roswell levèrent les yeux vers le ciel au même moment. A partir de ce soir cette ville avait devenir célèbre dans le monde entier… Enfin, normalement… Chez les Proctor, l’heure était à la panique, William Brazel avait entendu la déflagration et avait conclu que l’explosion s’était produite près de ses champs, il avait peur pour ses bêtes et son exploitation. Il aurait dû s’y rendre tout de suite mais chez les Proctor, les apéritifs se déroulaient souvent jusqu’à une heure tardive.
- Monsieur Brazel, voulez-vous que l’on y aille maintenant proposa Dee
- Non s’imposa Killian, euh je veux dire, il ne vaut mieux pas y aller, nous ne verrons rien à cette heure, attendons demain, les débris seront encore là, euh je veux dire si ce qui a explosé à côté de vos champs, s’y trouvera encore demain…
- Vous avez peut être raison Killian, désolé Loretta, nous allons devoir rentrer, je dois aller prévenir Maggie que des choses bizarres se sont produite sur mes terres, je reviendrais demain pour vous dire de quoi il en retourne…
Giordano, Killian et William retournèrent dans la maison des Brazel, sa femme était toute affolée :
- William, tu as entendu l’explosion ?
- Oui, et tout porte à croire qu’elle s’est produite près de mon ranch, j’irais voir demain, pour le moment je vais aller préparer les lits de Giordano et de Killian.
Par la suite les deux amis virent les deux « lits » : deux grands sacs à pommes de terre étalés par terre, sur ces sacs se trouvaient deux couvertures en laine de moutons et il n’y avait pas d’oreiller, une très bonne nuit s’annonçait… A vingt-trois heures, Killian faisait mine de dormir alors qu’en vérité il écoutait la conversation de Maggie et William…
- William, ce n’est peut être pas une bonne idée d’accueillir ces deux étrangers ici, que savons-nous d’eux après tout ? L’un d’eux se nomme Giordano, l’autre Killian, enfin, c’est ce qu’ils disent, c’est sûrement faux. Je suis sûr qu’ils sont ici pour nous voler, déjà que nous sommes pauvres, nous n’avons pas de ça… Et puis, tu as vu comment ils sont bizarres ! Giordano est habillé comme au temps des rois et Killian porte des baskets blanches avec marqué « NIKE » dessus et il dort avec une horloge, que te faut-il de plus ?
- Oui c’est vrai que certaines choses sont bizarres, mais je suis sur qu’ils ont un bon fond, je le sens…
- Quand ils auront volés toutes tes chèvres on verra… Bon je vais me coucher, bonne nuit !
William était en train de culpabiliser, Maggie avait peut être raison après tout, c’était peut être des escrocs qui n’en voulaient qu’à son bétail, il leur laissait une dernière chance, au moindre faux pas, au moindre acte suspect, il les tuait! Il n’avait pas le choix, il ne pouvait pas prendre de risques… Killian réveilla Giordano quand William partit se coucher…
- Vous voyez, je l’avais dis, dit Killian, pour l’instant tout se déroule comme prévu, l’explosion que l’on a entendu tout à l’heure c’est ni plus ni moins une soucoupe volante qui s’est écrasée à côté de son ranch, avec à son bord deux extra-terrestres si mes souvenirs sont bons…
- Oui, encore faut-il qu’il nous laisse approcher les débris, après tout, nous ne le connaissons que depuis ce matin, c’est un peu court pour créer des liens non ?
- Eh bien regardez, ça ne fait que deux jours que nous nous sommes rencontré, on est déjà ami non ?
- Oui c’est vrai… Mais on ne sait jamais…
Au petit matin, William leur proposa tout de suite de voir les alentours de son ranch accompagnés de Dee et de son troupeau de chèvres, ils s’habillèrent en vitesse et se rendirent chez les Proctor. Aussi matinale que William, Dee était déjà levé. Ils laissèrent la camionnette ici puis allèrent chercher les chèvres qui était dans l’un des champs du ranch, il y avait trois ou quatre kilomètres pour aller jusqu’au ranch, Dee et William avaient l’habitude de faire des longues marches, ce n’était pour eux qu’une promenade de santé, à proximité du champ les chèvres commencèrent à s’affoler, à courir dans tous les sens et à gémir. Giordano, William et Dee se regardèrent étonnés, mais Killian savait ce qui se passait, les débris de la soucoupe volante étaient proches cela expliquait l’affolement des chèvres : les animaux sentaient que quelque chose qui était bizarre. Killian prenait les commandes de l’expédition :
- Giordano prenez par là, et William, vous venez avec moi, nous allons chercher vers l’Est, Dee, je vous laisse le Nord…
- Pas si vite messieurs, tout d’abord, vous allez mourir…
William sortit un colt de sa poche, Dee avait été mis au courant du piège que le berger leur avait tendu.
- Qui êtes-vous ? Et ce coup-ci, vous n’avez pas droit à l’erreur ! Dites moi franchement d’où vous venez et pourquoi vous êtes entré dans ma vie, comme ça, du jour au lendemain…
Killian ne pouvait plus faire marche arrière, il n’avait plus le choix, il devait tout expliquer, absolument tout !
- C’est d’accord William, j’avoue tout… Vous l’aurez compris, nous ne venons pas de cette ville, nous sommes venus, Giordano et moi, dans le but de vivre en chair et en os, le plus grand évènement en rapport avec les extra-terrestres de tous les temps, c’est ce que les gens de mon époque appelle, « l’affaire Roswell »…
- Mais d’où venez-vous et quel le rapport avec cette « affaire Roswell », vous voyez qu’il ne s’est rien passé ici non ?
- C’est assez difficile à croire… Moi je viens du futur, de l’an 2010 et Giordano vient du passé, du XVIIème siècle plus exactement, pour venir ici, j’ai utilisé ma machine à remonter le temps, c’est cette horloge, c’est pour ça que je la garde en permanence sur moi.
- En effet c’est difficile à croire ! C’est pourquoi je ne vous crois pas, vous allez devoir être plus convaincant, sinon je vous élimine…
- Attendez, attendez, je n’ai pas fini. Je savais depuis le début qu’une soucoupe volante s’est écrasée dans votre ranch, oui, ce sont des extra-terrestres qui se sont écrasés près de votre champ hier soir... Je connais tous les évènements qui vont se dérouler dans les prochains jours, ici, à Roswell, avec mon aide vous pouvez devenir l’homme le plus riche de la Terre, grâce à cette découverte. Car elle va révolutionner le monde de la science !
- Je ne comprends toujours rien, mais vu vos habits, enfin ceux que vous portiez la première fois que je vous ai vu, laissent penser que vous venez bien d’une autre époque, car en 1947 on ne s’habille pas comme ça. Mais je reste septique cependant.
Il baissa son arme.
- Merci de nous croire William, du fond du cœur merci !
- Attendez, je ne vous crois pas complètement ! Je vous croirais définitivement si vous arrivez à prédire deux ou trois évènements dans le futur, si vous connaissez si bien ce que vous appelez « l’affaire Roswell », ce sera un jeu d’enfant pour vous non ? Mais attention, vous n’avez droit à aucune erreur, si une de vos prédictions est fausse, vous serez entre de bonnes mains le jour de votre enterrement, enfin entre de bonnes planches… Je connais très bien le directeur des pompes funèbres de la ville !
- Vous n’avez pas à vous inquiéter, tout se passera comme je le prédirais dit Killian
Mais il n’aurait jamais du avouer à William qui il était en réalité car le futur allait être chamboulé à cause de ça, rien ne se passera comme prévu et l’histoire changera à jamais !
- Je vous fais ma première prédiction maintenant, je suis sur qu’à proximité de votre ranch se trouve beaucoup de débris, ces débris s’étaleront sur plusieurs centaines de mètres, en effet, l’explosion fut très violente, aussi, je peux d’or et déjà vous décrire ces débris. Ils ressemblent à de l’aluminium et par endroit on peut apercevoir sur quelques uns d’entre eux des signes semblables à des hiéroglyphes.
Les quatre hommes commencèrent à explorer l’endroit, ils avaient laissés les chèvres au ranch, ces demoiselles avaient catégoriquement refusées de les suivre, Killian avait vu juste, des dizaines de morceaux de débris peuplaient le champ, et ils étaient exactement comme il les avait décris.
- C’est incroyable Killian, vous aviez raison ! s’exclama William Il y a tellement de débris qu’on ne peut même pas en voir le bout... Mais cela ne prouve pas qu’ils proviennent d’une soucoupe volante, il me faut des arguments…
- Il faut que je trouve une inscription sur un bout de soucoupe, cela peut prendre quelques heures…
- On verra ça plus tard, on va déjà ramener quelques bouts de débris pour les montrer à tes parents, Dee, essayez de les plier pour qu’ils prennent le moins de place possible dans la camionnette, et prenez les plus petits pour ne pas porter de morceau trop lourd…
Tous prirent des débris qui mesuraient à peu près une quarantaine de centimètres de longueur, mais ils se rendirent vite compte que malgré leur apparence les débris étaient extrêmement légers. Ils en prirent donc de plus gros, ils n’eurent pas de mal à les plier pour les conditionner mais à chaque fois, les débris reprenaient leur forme d’origine. Ils se rendirent ensuite chez les Proctor pour leur conter leur découverte… Jusque là, Killian n’avait pas apporté de changement à l’Histoire, l’affaire Roswell suivait son cours, mais plus pour longtemps… En fin de journée William proposa à Killian de l’accompagner de nouveau sur le site des débris, mais cette fois-ci ils étaient seulement tous les deux. Le berger commençait à croire de plus en plus à cette histoire et l’appât du gain prenait le dessus, il imaginait déjà l’argent qu’il allait amasser grâce à cette découverte. De nouveau sur le site, ils trouvèrent un morceau de débris plus gros que les autres, à vu d’œil, il mesurait trois mètres de diamètre et était de forme circulaire. Dessus il y avait des signes proches des hiéroglyphes et d’autres représentant des formes géométriques, ceux que cherchaient Killian, se trouvaient sur son pourtour, ces signes étaient de couleur bleu fluo. Si l’adolescent disait vrai il pouvait sûrement décrire ces signes, c’était le moment de le mettre à l’épreuve.
- Je vais vous tester de nouveau, pourriez vous traduire ces inscriptions ?
- Un jeu d’enfant, je connais la plupart des alphabets extraterrestres, à première vue c’est du Xarisien, attendez, je prends mon bloque note qui répertorie les alphabets, à ça y est je l’ai trouvé, je n’ai plus qu’à traduire…
(ici devait se trouver un texte en Xarisien, planète inconnue des terriens, déjà aperçue dans "Les petites histoires du Grand Conseil, mais le texte n'est pas passé dans la police que je désirais, veuillez m'en excuser :S)
Killlian traduisit le texte à William puis il appuya sur le bouton qui se trouvait en dessous du texte, ils entendirent un vrombissement puis tous les morceaux de l’épave rejoignirent la pièce circulaire. L’adolescent compris tout de suite de quoi il en retournait : la soucoupe était en train de reprendre sa forme d’origine.
- Vite William, prenez tout ce que vous pouvez, la soucoupe se reconstruit, il n’y a pas une seconde à perdre !
Killian eut le temps de prendre trois bouts d’épave pas plus gros qu’une feuille A4…
- C’est toujours ça de pris s’excusa t’il
Après quelques secondes la soucoupe était reconstruite en entier, à part quelques bouts qui manquaient par ci par là, elle paraissait comme neuve. Killian trouvait l’occasion trop belle, il décida de prendre le véhicule en photo grâce à son portable. William lui posa la même question que Giordano « Quel était cet objet ». Ils essayèrent de rentrer dans la soucoupe, mais ils ne trouvèrent aucune « porte » sur le véhicule à l’allure de papier aluminium, ils abandonnèrent et chargèrent les débris dans la camionnette puis les cachèrent dans un abri proche du ranch. Mais le petit stock qu’ils avaient récupérés à eux deux, était bien loin du stock « réel » qu’avaient récupéré Brazel et Dee Proctor, ce fut la première modification temporelle que subit l’affaire. De retour chez les Brazel, Killian reçut un appel de sa mère, il était obligé de décrocher :
- Allo maman, ça va ?
- Non, ça ne va pas ! Ca fait deux jours qu’on te cherche avec ton père, où es-tu ?
- Je suis dans le passé !
- Hein ? Tu pourrais être plus clair ?
- Je ne peux pas être plus clair, je suis dans le passé c’est tout, tu sais le cadeau de mamie, c’est une horloge à remonter le temps !
- Mon pauvre chérie, cette disparition t’a vraiment chamboulé ! Où es-tu, j’arrive…
- Mais t’es sourde ou quoi ? Je suis en 1947, au Nouveau Mexique, mais je rentre dans deux semaines au plus tard, pas d’inquiétude, désolé je dois partir, le forfait descend à une vitesse phénoménal quand on appelle à une autre époque, je t’embrasse.
Il raccrocha et dit :
- Quand va-t-elle me laisser tranquille, j’ai seize ans après tout ! J’ai droit à mon indépendance, ah les parents… Enfin bref, Giordano, il faut que je vous parle. Rien ne se passe comme prévu, « normalement » William aurait dû trouver un morceau assez gros provenant de l’épave et le montrer au shérif de la ville, on l’a trou