Libellule mignonnette d’aile argentée
Ton corps parsemé de sympathiques reflets
Porté par un vent, flagrance d’éteints bleuets,
Se meut dans l’amour et son obséquiosité.
S’envolent les serments passionnés qui, troqués
Pour la Nymphe Obsidienne aux poignets lacérés,
Quittent leur demeure recluse. Chouette effraie,
Halo furtif qui pétrifie les égarés,
Ne crains-tu point la vengeance des grands naïfs ?
S’agitent les âmes dans une forêt d’ifs
Sans bruit, se faufilent, se défilent, craintifs.
Tu les as ensorcelés, bandits par leur art
Facétieux, l’esthète t’a caché sous le fard
De la passion dévastatrice et illusoire.
Mignardise