Tu as raison Karoloth, ça manque de liant, et puis il y a trop de JE.
J'ai revu le poème. J'ai essayé de garder le même état d'esprit. Cette seconde version est sûrement moins spontanée, j'espère malgré tout qu'elle parlera autant au lecteur.
Ce qui me gêne dans cette deuxième version, j'ai renforcé l'image du couple, alors que je pensais à un amour plus "global".
2 - Herbier des jours gris et roses
J’ouvre le livre qui s’écrit sous ma plume incertaine.
Graphies contrastées ; pattes de mésange ou empreintes de dinosaure.
Selon le jour et l’humeur j’accueille mes oiseaux des îles
…………………………………………..........................ou je contemple seule le vol des nocturnes.
Rire du pic vert ou pluie d’oiseaux morts. Quelle sera la moisson du jour ?
Peu importe l’heure avancée ;
les songes de voyage cherchent leur chemin
la lumière de la lampe prolonge l’espérance du jour
la nuit intensifie le miel des mots et l’épice des souvenirs, jusqu’au matin des perles de rosée.
L'âme tisse ses liens accordés sous la caresse de mains aimantes
le corps - cocon-paysage –
ensemencé de vent, de sable, de couleurs, de brumes de hasard
vogue vers l’ami sans crainte d’être possédé,
rêve à la liberté d’aller et venir, mais a-t-il jamais voulu naître libre ?
L’obscurité aiguise le cœur à l’écoute des soupirs
et la vie prolonge son cours
oublieuse des essences qu’elle a malheureusement semées
elle féconde les lendemains du pollen de ses attentes.
Chaque jour devrait écrire pages légères ;
le poète troque ses mots sans joie
contre les fleurs du jardin de l’oubli
Il les rassemble dans son herbier perpétuel
et lentement tente d’apprivoiser le bonheur
pourtant
le bonheur évite l'homme heureux
celui qui a déjà le ciel dans la tête
et le feu au fond du cœur
....................................tout en dedans
ne cherche pas au dehors
les franges d'un monde meilleur
quand le soir arrive
il sourit à l'avenir
ses mots taisent
la transparence
frileuse
.