C'était une belle journée d'Avril. Les cloches du village sonnaient Pâques. Nous décidâmes de sortir prendre l'air, pour humer la verdure de l'herbe fraîchement poussée. Il venait de pleuvoir, et la nature entière exhalait ses senteurs de thym, de lilas, de terre retournée et d'arbre mouillé.
Nous prîmes un sentier boisé, recouvert de branches qui formaient une arche au-dessus de nos têtes. Des rais de lumière traversaient par endroits, et balayaient de leurs scintillements le chemin ombragé.
Il faisait un peu frais en sous-bois, et nous commençâmes à frissonner. Bientôt la froidure nous transit, sans que nous ne parvenions à nous réchauffer. Il nous tardait de sortir de ce tunnel, qui devenait un vrai calvaire. Pourtant nous nous serrions l'un contre l'autre, tout en marchant à pas rapides, vers le bout de l'allée, vers la lumière. La sortie était proche...
Subitement, la splendeur du soleil nous a saisi, surpris, éblouis, étreints de chaleur, un soleil si ardent qu'il nous a fait fondre, car nous étions en chocolat...