L'absolu, c'est ce que je cherche dans l'idéalisation naïve du monde qui m'entoure. Une sorte de synergie de quelques instants. Un désir de pureté, de beauté sensible et intelligible. Un désir de ciel multicolore, de neige couleur arc en ciel. Un pelerinage vers l'ailleurs, le meilleur. Utopie d'adolescence ? Chimère ? Pourtant tout est là , sous nos yeux. Gaïa n'est certes pas l'Eden mais on peut trouver de ses parcelles sur terre.
La neige, le verglas, saupoudrés sur la terre comme le sucre glace sur un gâteau au chocolat, strillé par la cuisson. L'ardeur du soleil, celui qui s'écrasera surement un jour sur terre. Dont l'impact dans l'univers sera aussi infime que la mort d'un cloporte. Reduisant tout et tous à l'état de poussière.
Des bouts d'Eden sont tombés sur terre, ici bas j'en suis convaincue. Peut être Adam dans un élan de désespoir, voulant emporter des bribes de son utopie ou Eve par vengeance, honteuse de sa faiblesse, refusant de vivre ailleurs. Tout deux s'accrochant désespérement à leur passé, à leur paradis, sans même se rendre compte qu'ils y étaient. Et si l'Eden était un bout de terre perché au dessus de la notre, qui dépourvu de ses habitants humains avait finit par se défragmenter, s'émietter sur l'Humanité. Bouts d'Absolu !
Je suis ivre, gorgée de mon propre ambroisie. Sobriété, fade, Ivresse , délectable ! Je bois l'essence de la vie, les mots. Coktels délicieux, explosifs. La vie n'est pas une euphorie perpétuelle certes. Mais nous pouvons simplement jouir de ce qui est sous nos yeux. Cinq sens, coeur et âme en émoi. Capteurs de l'indicible, percepteurs de l'indescriptible.