J'ai peur de sommeiller sans jamais plus m'éveiller.
J'ai peur de mes larmes sans armes pour les combattre.
J'ai peur d'être oubliée au détour de quelques années.
J'ai peur d'être seule dans cet endroit inhabité.
"Qu'y puis-je ?!" me diras-tu encore. Comprends-tu l'angoisse ?
Sens-tu parfois ce vent qui, glacé, te fait broyer du noir ?
Pressens-tu, comme moi, les orages et les éclaircis ?
Descends-tu souvent d'un cran quand la vie t'écorche ?
Les mirages me font sourire et les déserts, pâlir.
L'amour m'offre des roses autant qu'elle me griffe de ses épines.
L'amitié me laisse perplexe, me donne du fil à retordre.
La haine remplit mon être en ces temps de malaise.
Si je vois beaucoup trop grand, c'est que je reste un enfant.
Alors, pardonne mon insouciance qui prend toujours le dessus.
Je te perd et je le sais, seulement c'est ce foutu destin.
Je me suffis de peu, je me complais dans la monotonie, le silence.
J'ai appris très tôt la frustration et Dieu seul m'a aidé
Quand tout m'a tourné le dos et qu'en silence, j'ai souffert.
Je le regrette : être bête au point d'oublier de te garder
Un peu plus longtemps dans ma vie comme tu restes dans mon coeur.
Je t'aime l'amie...
Que pour la route qui nous fait face, je ne souhaiterais qu'une chose : que ne s'efface pas la trace de tes pas...
Que tu restes mon alcool, ma lueur, ma jumelle dans la joie, dans la peine...
Mignardise