Mon copain Roland paraissait complètement allumé ou peut-être avait-il simplement mal au cigare.
Il n’arrêtait pas de s’époumoner : « Nom d’une pipe ! C’est quand même une vaste fumisterie, vous ne me proposez que des clopinettes, je ne vous ai tout de même pas demandé de me tailler une pipe ! ».
Il devenait franchement grossier et je pensais qu’il était temps pour lui, de faire une pause et de fumer le calumet de la paix avec la personne à qui il s’en prenait, sinon il finirait par la passer à tabac.
« Viens », m’empressai-je de lui dire : « On va bédave une sèche, laisse béton ce naze, il ne fait pas un tabac et se prend déjà pour une star. J’ai joint un producteur qui va te proposer un bon film, tu ne seras pas grillé en tant qu’acteur mais tu n’auras pas le premier rôle, tu te feras fumer, tu casseras ta pipe, mais c’est le scénario, au moins tu te feras connaître, il n’y a pas de fumée sans feu, c’est toujours mieux que rien ? »