Rétiaires, brefs sursauts de soie vive
Le temps s’amoncelle au bout de la rive
Nuit blanche qu’enlace l’aube envieuse
Accrochée aux bras des matinées rieuses.
La pluie a inondé le bitume de ses pleurs
Jouant la symphonie qui éveille les fleurs
Une sarabande de véhicules entame sa danse
L’air est plein de senteurs et les badauds en transe.
Lueurs et reflets de chaussée aqueuse
Miroirs de la ville dorée de perles curieuses
Le claquement des bennes étonnant les pigeons
Les camions poubelle jouent une séance sous les néons
La ville est offerte dans un spectacle affriolant
Strip-tease bruyant, dessous de métal brillant
Le matin s’étire aux pieds du jour
Le trottoir est prêt à accueillir des passants la cour.