Quel sortilège me pousse à continuer ma route.
Le bruit de mes pas sonne de plus en plus fort.
Les yeux de la forêt m’observent, ai-je eu tort ?
Mon cœur me dit non, va, il n’y a pas de doute.
En un flash le ciel m’avertit du danger.
Les nuages versent quelques gouttes.
Ma peau en sueur vient de frissonner.
Lugubre est ta demeure et ses pierres tombales.
La mort cette nuit m’aurait-elle convié à son bal ?
J’entre. Laquelle de nos ombres sera envoûtée ?
Personne n’est là pour m’accueillir, même pas un chat.
Je traverse le couloir et ma curiosité m’amène à l’étage.
Les pièces de l’aile gauche sont dans un faible éclairage.
Pas de fantôme que des toiles d’araignées, esprit es-tu là ?
Une porte qui s’ouvre dans un grincement.
M’indique-t-on le chemin pour le passage ?
Un corbeau se pose sur la fenêtre en croassant.
La pluie martèle le toit et le tonnerre gronde.
Au grenier, près de la fenêtre je sens une onde.
La chaise à bascule reprend son balancement.