J’ai appris et je sais, dès ma plus tendre enfance
Qu’il faut rendre aux donneurs ce que d’eux je reçois
À ces choses concédées, contrepartie je dois.
Chacun a, en retour, la monnaie de sa pièce et même la souffrance
Si jamais, généreux, l’on m’offrit quelques coups, ils seront bien rendus
Que ce soit la carotte ou retour de bâton, rien ne sera perdu.
Si je prête main forte ou oreille attentive
Á tous ceux qui ainsi me seront redevables
Je pense que je serai, sans autre alternative
Récompensé, ma foi, de ma grande bonté, ce bien inestimable.
Grimpant les échelons, arrivant au sommet
Je devrai bien à ceux qui se hissent vers les cimes
Un retour d’ascenseur social, avec ou sans guillemets
Car le don appelle un contre don en prime.
Si jamais d’aventure un quidam me joue un vieux tour de cochon
Qu’il fasse bien d’ôter l’H pour ne plus avoir qu’un retour de cocon.