Balbutiements

Une présence juste réveille l’espace
à l’instant même elle trouve sa place.

Les paroles brouillées sculptent les pensées folles
et les cris étouffés, sur la croix des mots,
clouent le mohair des ombres.

Les vents contraires sacrifient l’en Vie
mais à la fourche du jour et de la nuit
une spirale s’anime dans un poudroiement de voyelles.

Sibyllins et quelque peu magiques, ces balbutiements....

Merci du partage

Les balbutiements, bégaiements de nos ombres, émotions tremblantes et bredouillées , m'ont toujours plus émue que les pensées clairement énoncées; ce qui se conçoit clairement s’énonce clairement, disaient ma grand mère et Pascal, je crois; justement...
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ça me fait penser aux babils d'un nourrisson... Troublants ressentis

Merci de m'avoir lue.
Etrange Féfée, tu es la deuxième personne qui évoque les babils d'un nourrisson !
Baba, je ne me sers pas de mon intellect pour écrire, alors évidemment je ne conçois rien de clair...remarque cela permet à chacun d'y glisser son histoire.

J'aime beaucoup les images qu'évoquent pour moi tes mots...Le mohair des ombres, je trouve ca beau.

Oui, chacun y glisse son histoire... La première phrase de ton poème me parle beaucoup.. Merci Déméter

Ainsi né le langage, ainsi né le monde.