Partir et rompre la nuit. L’ennui demeurera, il est trop lourd et stagne. L’idée de bouger lui est étrangère, alors voyager !
Quand on s’est déshabillé de l’ennui, il ne reste plus qu’à prendre garde de ne pas s’installer dans un nuage noir ;
petit puits d’attache lent - une embûche attractive qui n’est que fleur carnivore poussée sur notre ligne de vie.

J'aime beaucoup ce texte - et j'espère que la banalité de ce "j'aime beaucoup" n'en cache pas la réalité.
Comme souvent, Déméter, ce que tu exprimes me touche, je m'y reconnais et en même temps l'altérité de ton écriture rend encore plus sensible l'émotion que m'apporte le texte.
Heu...je ne sais pas si je suis bien claire, là...voilà: je l'aurais dit autrement et justement c'est ta manière de le dire, autre que la mienne, qui, souvent , me bouleverse.
voilà!

(à l'origine j'étais juste partie pour "j'aime ton texte"... )

J'aime beaucoup aussi !

Ce soir j'envoyais à nouveau le même texte, je ne me souvenais plus vous l'avoir envoyé en fin de matinée !

Non, le "j'aime beaucoup" n'est pas banal. Le texte, court, est assez simple. Je l'ai noté cette nuit... il vient donc d'un cerveau endormi. La nuit précédente je n'avais rien noté, car je pensais ne pas oublier les mots qui parlaient si bien des premières fleurs... tant pis pour le pistil safrané des crocus !

De nos différences nous cernons de mots toutes les choses de la vie.

Merci Baba yaga, merci Féfée.

c'est lorsque notre cerveau n'est pas complètement vigilant qu'il s'y passe le plus intéressant; tu as de la chance d'avoir retrouvé ton texte; parfois j'ai des vers qui me semblent "parfaits", rien pour les noter, je me les répète comme un mantra, en me disant :impossible de les oublier, et, une pensée détournée, une distraction, tout à coup, plus rien.
Alors je rame rame pour les retrouver; j'y parviens de temps en temps, mais sans jamais avoir la certitude que c'était les bons.

Des mots qui trouvent écho en moi. Merci Demeter pour ce texte si...vrai

L'ennui à une saveur que je ne connais plus, pas assez de temps pour ça.

L'ennui à une saveur que je ne connais plus, plus assez de temps pour ça.

Je ne m'ennuie pas non plus, mais ces mots sont venus comme ça !
Je les lis plus comme une invitation au mouvement, avec à l'esprit la conscience des embûches.
Merci Karoloth et Lutèce.
Il faut que je prenne le temps de venir lire les nouveautés !